François prince d' Orléans, prince de Joinville
Fiche.type.C.E.D.R.E.Capétiens.divers
Capétiens divers
François prince d' Orléans, prince de Joinville, ( 1 ), ( 2 ), né en 1818 ( 4 ), décédé en 1900 ( 4 ), fils de Louis-Philippe I roi des Français ( 3 ), et de la princesse Marie Amélie de Bourbon de Naples et de Sicile ( 5 )
Père
Louis-Philippe I roi des Français, abdique ( 3 )
Mère
Marie Amélie princesse de Bourbon de Naples et de Sicile ( 5 )
Enfant ( s ) légitime ( s )
Enfant ( s ) naturel ( s )
Notes
( 1 ) Il se rendit en 1840 à Sainte-Hélène, accompagné d' Henri Gatien comte Betrand ( 1773 - 1844 ) ( inhumé dans l' église du Dôme des Invalides à Paris, il avait suivi Napoléon I en exil de 1815 jusqu' à la mort du souverain en 1821 ) pour ramener en France les cendres impériales ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : L' empire des Français, vol I p.91 )
( 2 ) Dès le 2 octobre 1830 un premier débat au parlement français ( à la chambre des députés ) avait envisagé le retour des cendres de l' empereur Napoléon I puis en 1833 le roi des Français Louis Philippe I ( roi de 1830 à 1848 ) ( 3 ) et son gouvernement entament des négociations avec le gouvernement britannique afin de procéder au retour en France des cendres de l' empereur Napoléon I inhumé depuis son décès en 1821 à l' île de Sainte-Hélène ( inhumé depuis le 9 mai 1821 dans la vallée du Géranium, devant être par la suite rebaptisée vallée du Tombeau, dans l' île de Sainte-Hélène ), la tombe ayant renfermé le cercueil de l' empereur de 1821 à 1840 est toujours de nos jours en l' état; en effet, le roi Louis Philippe I ( 3 ) se veut un souverain réconciliateur de l' histoire de France depuis 1789 entérinant révolution et Empire grâce à une monarchie libérale justifiant d' avoir écarté la branche aînée de la maison royale de France du trône royal lors de la révolution française de 1830, le symbole majeur de cette conciliation est l' adoption en 1830 du drapeau tricolore tandis que le retour des cendres de l' empereur Napoléon I, tout comme l' achèvement en 1836 de l' édification de l' arc-de-triomphe de l' Etoile, commencée en 1806 en l' honneur des armées impériales mais aussi l' inauguration du Musée de l' Histoire de France au château de Versailles en 1837 sont des étapes de la politique de consensus du " roi-bourgeois " légitimant un pouvoir jugé usurpateur par une partie des royalistes traditionnalistes français. ( … ). Ayant reçu l' accord de la Grande-Bretagne et le parlement français ayant voté le retour des cendres de l' empereur ainsi qu' un budget pour ce faire d' un million de F.F. ( 1840 ) le 12 mai 1840, le roi des Français ( 3 ) envoie l' un de ses fils le prince François d' Orléans, prince de Joinville ( 1818 - 1900 ) à Sainte-Hélène à bord de la frégate " La Belle Poule " qu' il commande, frégate lancée le 25 juillet 1839 ( elle sera désarmée le 19 mars 1861 ), celui-ci embarque à Toulon le 6 juillet 1840, port d' où " La Belle Poule " appareille le 7 juillet 1840, débarque à Sainte-Hélène le 8 octobre 1840 et il est procédé à l' exhumation de l' empereur Napoléon I le 15 octobre 1840. Durant deux minutes le cercueil est ouvert et il est constaté que le corps de l' empereur, décédé dix-neuf années plus tôt, est parfaitement conservé vêtu en uniforme des chasseurs de la garde. Quelques compagnons fidèles sont venus accompagner le prince de Joinville ( … ) : le baron Gaspard Gourgaud ( 1783 - 1852 ), le comte Henri Gatien Bertrand ( 1773 - 1844 ), le comte Emmanuel Augustin Dieudonné de Las Cases ( 1766 - 1842 ) auteur du " Mémorial de Sainte-Hélène " et Louis-Joseph Narcisse Marchand ( 1791 - 1876 ), valet de chambre de l' empereur et fidèle entre les fidèles, exécuteur testamentaire de l' " Aigle " que l' empereur Napoléon III titrera officiellement comte en 1869. " La Belle Poule " quitte la rade de Jamestown dans l' île de Sainte-Hélène le 18 octobre 1840 arrivant à Cherbourg le 30 novembre 1840 ( … ) puis le cercueil est placé sur " La Normandie " quittant le port de Cherbourg le 30 novembre 1840 pour le port du Havre où elle accoste le 9 décembre 1840 ( … ) puis arrive au Val-de-la-Haye près de Rouen le 10 décembre 1840 ( … ) où le cercueil est transféré sur le " Zampa ", à l' approche de Paris sur la Seine le 14 décembre 1840 ( … ) le cercueil qui partout depuis Cherbourg est salué avec les honneurs militaires et populaires est transporté sur un bateau construit spécialement à son intention ( long de 24 mètres et large de 8 mètres ) et le 14 décembre 1840 ( … ) le bateau, dit " impérial ", accoste à Courbevoie, actuel département des Hauts-de-Seine sur le rivage à gauche du pont de Neuilly ( -sur-Seine ) où s' élève un temple funèbre servant de débarcadère et où le 15 décembre 1840 ( … ) le cercueil touche enfin pour la première fois la terre de France pour être placé sur le char funéraire impérial, construit à l' occasion du retour des cendres impériales, par les marins de " La Belle Poule ". ( … ). Le cortège traverse Neuilly-sur-Seine puis l' arc-de-triomphe de l' Etoile où il s' arrête ( … ) puis descend l' avenue des Champs-Elysées, traverse la place et le pont de la Concorde et enfin longe le quai d' Orsay avant d' aboutir sur l' esplanade des Invalides où attend le roi Louis Philippe I ( 3 ) recevant le cercueil que lui remet officiellement son fils le prince de Joinville, les cendres de l' empereur sont alors confiées au gouverneur des Invalides. Un service religieux est alors célébré sous la coupole de l' église du Dôme des Invalides en présence du roi ( 3 ), de la famille royale ainsi que des grands officiers de la maison royale. Le cercueil impérial sera alors exposé du 15 décembre 1840 au 6 février 1841 sous la coupole de l' église du Dôme puis sera placé du 6 février 1841 à 1861 en la chapelle Saint-Jérôme de l' église du Dôme tandis que sera édifiée sous la coupole la crypte impériale centrale où l' empereur sera placé dans le sarcophage de porphyre rouge de Finlande le 2 avril 1861 en présence de son neveu l' empereur Napoléon III le Second Empire ayant succédé en France à la Monarchie de Juillet ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : L' empire des Français, vol I p.92 et 93, et vol II p.58, 59 et 60 )
( 3 ) Capétiens divers n° 8
( 4 ) Les Manuscrits du C.E.D.R.E : L' empire des Français, vol I p.92
( 5 ) Capétiens divers n° 24
Source ( s ) et Remarque ( s )
Les Manuscrits du C.E.D.R.E : L' empire des Français, vol I p.91, 92 et 93, et vol II p.58, 59 et 60