Louis-Philippe I roi des Français, abdique



Fiche.type.C.E.D.R.E.Capétiens.divers



Capétiens divers

Louis-Philippe I roi des Français ( roi de 1830 à 1848 ), ( 1 ), ( 2 ), ( 5 ), ( 6 ), ( 7 ), ( 8 ), ( 9 ), ( 11 ), ( 12 ), ( 14 ), abdique suite à la révolution des 23 et 24 février 1848 ( 15 ) ( 16 ), ( 17 ), ( 18 ), épouse princesse Marie Amélie de Bourbon de Naples et de Sicile ( 19 )

Père



Mère



Enfant ( s ) légitime ( s )

  1. Louise, princesse d' Orléans ( 20 )
  2. Marie, princesse d' Orléans ( 21 )
  3. François, prince d' Orléans, prince de Joinville ( 10 )
  4. Henri, prince d' Orléans, duc d' Aumale ( 22 )

Enfant ( s ) naturel ( s )



Notes

( 1 ) Proclamé le 9 août 1830, il prête serment le jour-même ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : L' empire des Français, vol I p.33, 45 et 83 )

( 2 ) Dès la restauration du roi Louis XVIII de France et de Navarre ( roi de 1814 à 1815 et de 1815 à 1824 ) ( 3 ) par décret daté du 13 avril 1814 est fait retour au drapeau royal blanc ce qui permettra à l' empereur Napoléon I revenant de l' île d' Elbe pour les " Cent Jours " en 1815 d' utiliser l' arme du retour au drapeau tricolore, symbole des valeurs incarnées depuis la révolution française de 1789, pour regagner son autorité sur les soldats par le ralliement, il exhorta la reprise du symbole tricolore contre " les bannières blanches de la réaction ". ( … ). Après la défaite de Waterloo le 18 juin 1815 l' Empire s' écroula, le roi Louis XVIII ( 3 ) fut restauré et le drapeau blanc ( redevint ) la bannière officielle de la France. Le drapeau tricolore reprendra toutefois sa fonction d' emblème national français dès la révolution de 1830 car dès avant son avènement le 9 août 1830, en remplacement du roi de France et de Navarre Charles X de la branche aînée de la maison capétienne de Bourbon ( roi de 1824 à 1830 ) ( 4 ), le futur roi des Français Louis-Philippe I de la branche cadette d' Orléans de la maison capétienne de Bourbon ( roi de 1830 à 1848 ) signa l' ordonnance du 1 août 1830 stipulant " La nation française reprend ses couleurs, on ne portera pas de cocarde autre que la cocarde tricolore " ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : L' empire des Français, vol I p.33 )

( 3 ) Capétiens divers n° 5

( 4 ) Capétiens divers n° 7

( 5 ) Lorsque le roi Charles X roi de France et de Navarre ( roi de 1824 à 1830 ) ( 4 ) ayant abdiqué à la suite de la révolution des " Trois Glorieuses " de 1830 le 2 août 1830 au château de Rambouillet part pour l' exil laissant le fourgon contenant les joyaux de la couronne à l' abandon dans la cour du château de Rambouillet, les autorités locales perplexes ne voulant pas prendre de responsabilités contactèrent aussitôt le duc d' Orléans, futur roi des Français Louis Philippe I le 7 août 1830, lequel fit prendre le fourgon abandonné dès le 4 août 1830 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : L' empire des Français, vol I p.70, 85 et 86 )

( 6 ) Dès son avènement le roi des Français Louis Philippe I de la branche cadette d' Orléans de la maison capétienne de Bourbon ( roi de 1830 à 1848 ) promulgue dès peu après son avènement ( les 7 et 9 août 1830 ) une loi le 11 septembre 1830 maintenant le bannissement des Bonaparte mais abrogeant ceux de nombreux révolutionnaires et républicains bannis par la loi " d' Amnistie " du 12 janvier 1816 ( v. Capétiens divers n° 5 note n° 10 ) puis une loi d' exil datée du 10 avril 1832 confirme en le renforçant le bannissement tant des Bourbon de la branche aînée que des Bonaparte ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : L' empire des Français, vol I p.45 )

( 7 ) Le prince Louis Napoléon s' était rendu populaire en France par son complot de Strasbourg en 1836 [ après l' échec du complot de Strasbourg du 30 octobre 1836 durant lequel il avait tenté ( … ) un soulèvement de la garnison de la caserne d' Austerlitz avec une douzaine d' officiers mais avait été maîtrisé ( … ) par des officiers du roi des Français Louis Philippe I, Louis Napoléon Bonaparte avait été transféré à Paris puis au port breton de Lorient d' où il avait été contraint d' embarquer le 21 novembre 1836 sur la frégate française " L' Andromède " sur ordre du roi Louis Philippe I qui l' avait banni, il avait débarqué à Rio de Janeiro, Brésil puis il s' était réfugié peu après aux U.S.A. en mars 1837 puis en Grande-Bretagne en juillet 1837 ] puis par sa tentative de débarquement à Boulogne-sur-Mer le 6 août 1840 à l' occasion du retour des cendres de l' empereur Napoléon I ( après le nouvel échec de ce nouveau complot Louis Napoléon Bonaparte est condamné par la cour des Pairs en octobre 1840 à l' emprisonnement perpétuel et enfermé au fort, ou château de Ham près de Péronne, département de la Somme d' où il parviendra à s' évader le 25 mai 1846 revêtu des habits d' un maçon dénommé Badinguet, surnom qui lui restera ironiquement attaché toute sa vie, Louis Napoléon Bonaparte demeurera célèbre dans l' imagerie populaire pour avoir franchi le poste de garde du fort de Ham une pipe à la bouche et une planche sur l' épaule comme simple maçon, et à gagner la Belgique puis la Grande-Bretagne dès cette année 1846, il demeurera en Grande-Bretagne jusqu' à la chute de la Monarchie de Juillet en 1848 ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : L' empire des Français, vol II p.90 )

( 8 ) Il ordonne en 1840 que soient ramenées de Sainte-Hélène les cendres de Napoléon I ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : L' empire des Français, vol I p.91 )

( 9 ) Dès le 2 octobre 1830 un premier débat au parlement français ( à la chambre des députés ) avait envisagé le retour des cendres de l' empereur Napoléon I puis en 1833 le roi des Français Louis Philippe I ( roi de 1830 à 1848 ) et son gouvernement entament des négociations avec le gouvernement britannique afin de procéder au retour en France des cendres de l' empereur Napoléon I inhumé depuis son décès en 1821 à l' île de Sainte-Hélène ( inhumé depuis le 9 mai 1821 dans la vallée du Géranium, devant être par la suite rebaptisée vallée du Tombeau, dans l' île de Sainte-Hélène ), la tombe ayant renfermé le cercueil de l' empereur de 1821 à 1840 est toujours de nos jours en l' état; en effet, le roi Louis Philippe I se veut un souverain réconciliateur de l' histoire de France depuis 1789 entérinant révolution et Empire grâce à une monarchie libérale justifiant d' avoir écarté la branche aînée de la maison royale de France du trône royal lors de la révolution française de 1830, le symbole majeur de cette conciliation est l' adoption en 1830 du drapeau tricolore tandis que le retour des cendres de l' empereur Napoléon I, tout comme l' achèvement en 1836 de l' édification de l' arc-de-triomphe de l' Etoile, commencée en 1806 en l' honneur des armées impériales mais aussi l' inauguration du Musée de l' Histoire de France au château de Versailles en 1837 sont des étapes de la politique de consensus du " roi-bourgeois " légitimant un pouvoir jugé usurpateur par une partie des royalistes traditionnalistes français. ( … ). Ayant reçu l' accord de la Grande-Bretagne et le parlement français ayant voté le retour des cendres de l' empereur ainsi qu' un budget pour ce faire d' un million de F.F. ( 1840 ) le 12 mai 1840, le roi des Français envoie l' un de ses fils le prince François d' Orléans, prince de Joinville ( 10 ) ( 1818 - 1900 ) à Sainte-Hélène à bord de la frégate " La Belle Poule " qu' il commande, frégate lancée le 25 juillet 1839 ( elle sera désarmée le 19 mars 1861 ), celui-ci embarque à Toulon le 6 juillet 1840, port d' où " La Belle Poule " appareille le 7 juillet 1840, débarque à Sainte-Hélène le 8 octobre 1840 et il est procédé à l' exhumation de l' empereur Napoléon I le 15 octobre 1840. Durant deux minutes le cercueil est ouvert et il est constaté que le corps de l' empereur, décédé dix-neuf années plus tôt, est parfaitement conservé vêtu en uniforme des chasseurs de la garde. Quelques compagnons fidèles sont venus accompagner le prince de Joinville ( 10 ) ( … ) : le baron Gaspard Gourgaud ( 1783 - 1852 ), le comte Henri Gatien Bertrand ( 1773 - 1844 ), le comte Emmanuel Augustin Dieudonné de Las Cases ( 1766 - 1842 ) auteur du " Mémorial de Sainte-Hélène " et Louis-Joseph Narcisse Marchand ( 1791 - 1876 ), valet de chambre de l' empereur et fidèle entre les fidèles, exécuteur testamentaire de l' " Aigle " que l' empereur Napoléon III titrera officiellement comte en 1869. " La Belle Poule " quitte la rade de Jamestown dans l' île de Sainte-Hélène le 18 octobre 1840 arrivant à Cherbourg le 30 novembre 1840 ( … ) puis le cercueil est placé sur " La Normandie " quittant le port de Cherbourg le 30 novembre 1840 pour le port du Havre où elle accoste le 9 décembre 1840 ( … ) puis arrive au Val-de-la-Haye près de Rouen le 10 décembre 1840 ( … ) où le cercueil est transféré sur le " Zampa ", à l' approche de Paris sur la Seine le 14 décembre 1840 ( … ) le cercueil qui partout depuis Cherbourg est salué avec les honneurs militaires et populaires est transporté sur un bateau construit spécialement à son intention ( long de 24 mètres et large de 8 mètres ) et le 14 décembre 1840 ( … ) le bateau, dit " impérial ", accoste à Courbevoie, actuel département des Hauts-de-Seine sur le rivage à gauche du pont de Neuilly ( -sur-Seine ) où s' élève un temple funèbre servant de débarcadère et où le 15 décembre 1840 ( … ) le cercueil touche enfin pour la première fois la terre de France pour être placé sur le char funéraire impérial, construit à l' occasion du retour des cendres impériales, par les marins de " La Belle Poule ". ( … ). Le cortège traverse Neuilly-sur-Seine puis l' arc-de-triomphe de l' Etoile où il s' arrête ( … ) puis descend l' avenue des Champs-Elysées, traverse la place et le pont de la Concorde et enfin longe le quai d' Orsay avant d' aboutir sur l' esplanade des Invalides où attend le roi Louis Philippe I recevant le cercueil que lui remet officiellement son fils le prince de Joinville ( 10 ), les cendres de l' empereur sont alors confiées au gouverneur des Invalides. Un service religieux est alors célébré sous la coupole de l' église du Dôme des Invalides en présence du roi, de la famille royale ainsi que des grands officiers de la maison royale. Le cercueil impérial sera alors exposé du 15 décembre 1840 au 6 février 1841 sous la coupole de l' église du Dôme puis sera placé du 6 février 1841 à 1861 en la chapelle Saint-Jérôme de l' église du Dôme tandis que sera édifiée sous la coupole la crypte impériale centrale où l' empereur sera placé dans le sarcophage de porphyre rouge de Finlande le 2 avril 1861 en présence de son neveu l' empereur Napoléon III le Second Empire ayant succédé en France à la Monarchie de Juillet ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : L' empire des Français, vol I p.92 et 93, et vol II p.58, 59 et 60 )

( 10 ) Capétiens divers n° 56

( 11 ) Après la révolution française de 1830 le roi des Français Louis Philippe I offrit à la reine déchue Caroline de Naples ( sœur de Napoléon I et épouse de Joachim Murat, maréchal de France, roi de Naples et de Sicile ) une rente annuelle de 100.000 Francs ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : L' empire des Français, vol I p.203 )

( 12 ) La Monarchie de Juillet a achevé en 1836 l' édification de l' arc-de-triomphe de l' Etoile à Paris élevé à la gloire des armées impériales, cette réalisation a coûté de 1806 à 1836 9.303.507 Francs [ soit environ 20 milliards ( millions ? ) de F.F., 1998 ). La première pierre de l' arc-de-triomphe de l' Etoile avait été posée le 15 août 1806 ( premier anniversaire de l' empereur célébré officiellement en tant que fête nationale ) en l' honneur de la Grande Armée, l' avenue de la Grande Armée sera percée partant de l' arc-de-triomphe de l' Etoile dans le prolongement de l' avenue des Champs-Elysées à la suite de la victoire d' Austerlitz par la Grande Armée le 2 décembre 1805, décret impérial d' édification de l' arc-de-triomphe de l' Etoile daté du 18 février 1806. Il s' agissait du plus grand monument de ce genre dans le monde. Les travaux de cette édification avaient été abandonnés à la chute du Premier Empire en 1814 puis repris à la Restauration en 1823 mais cette fois à la gloire du retour de l' expédition en Espagne du duc d' Angoulême ( 13 ) ( 1775 - 1844 ), neveu du roi Louis XVIII ( 3 ), et de sa prise des forts de Trocadéro dans la baie de Cadix le 31 août 1823 ( … ) puis le roi Louis-Philippe rendra le monument à sa destination première de gloire impériale en étendant sa symbolique à toutes les armées françaises faisant accélérer les travaux jusqu' à leur achèvement le 29 juillet 1836, date du sixième anniversaire de la commémoration des " Trois Glorieuses ", 27, 28 et 29 juillet 1830 qui ont porté le roi des Français Louis-Philippe I sur le trône ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : L' empire des Français, vol II p.61 )

( 13 ) Capétiens divers n° 26

( 14 ) Dès le 27 septembre 1847 le roi des Français Louis Philippe I avait autorisé le roi déchu Jérôme de Westphalie et son fils Napoléon Joseph, dit Jérôme ( 1822 - 1891 ) à séjourner discrètement en France durant trois mois ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : L' empire des Français, vol II p.39 )

( 15 ) Les Manuscrits du C.E.D.R.E : L' empire des Français, vol I p.45, 47 et 51

( 16 ) Lors de la révolution de 1848 le roi Louis Philippe I et sa famille fuient le palais des Tuileries à Paris pour le château de Saint-Cloud avant de prendre définitivement le chemin de l' exil ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : L' empire des Français, vol I p.56 )

( 17 ) A la mort le 25 juillet 1846 de son père Louis Napoléon Bonaparte devient ( … ) chef de la maison impériale de France poursuivant seul son ascension politique lui permettant tout naturellement lors de la révolution française des 23 et 24 février 1848 renversant le régime du roi des Français Louis Philippe I ( roi de 1830 à 1848 ) d' apparaître l' opposant exemplaire bonapartiste à héritage républicain à la monarchie royale ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : L' empire des Français, vol II p.91 )

( 18 ) Le roi des Français Louis Philippe I ( roi de 1830 à 1848 ) était en lignée cognatique l' arrière-arrière-grand-père de Louis prince Napoléon empereur titulaire des Français ( 1914 - 1997 ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : L' empire des Français, vol II p.124 )

( 19 ) Capétiens divers n° 24

( 20 ) Capétiens divers n° 41

( 21 ) Capétiens divers n° 47

( 22 ) Capétiens divers n° 57

Source ( s ) et Remarque ( s )

Les Manuscrits du C.E.D.R.E : L' empire des Français, vol I p.33, 35, 42, 45, 47, 51, 56, 60, 63, 65, 66, 68, 70, 72, 78, 83, 86, 91, 92, 93, 122, 193 et 203, et vol II p.39, 58, 59, 60, 61, 90, 91, 98, 107 et 124


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