XIII. Juan Carlos I d' Espagne, infant d' Espagne puis prince des Asturies, prince d' Espagne, roi d' Espagne

Fiche type CEDRE Port

Fiche type CEDRE Port

Filiation

I. Henri IV de France " le Grand ", roi de France ( Henri IV ), roi de Navarre ( Henri III )
II. Louis XIII de France " le Juste ", roi de France et de Navarre
III. Louis XIV de France " le Grand ", roi de France et de Navarre
IV. Louis de France le " Grand dauphin ", prince de France, dauphin de France
V. Philippe ( Felipe ) V de France et d' Espagne, duc d' Anjou, roi d' Espagne, roi de Naples et de Sicile ( Philippe IV )
VI. Charles ( Carlos ) III d' Espagne, roi de Naples sous le nom de Charles VII et roi de Sicile, roi d' Espagne
VII. Charles ( Carlos ) IV de Bourbon de Naples et de Sicile puis d' Espagne, roi d' Espagne
VIII. François de Paule d' Espagne, infant d' Espagne, duc de Cadix
IX. François d' Assise d' Espagne, infant d' Espagne, roi d' Espagne à titre honorifique
X. Alphonse ( Alfonso ) XII d' Espagne, roi titulaire d' Espagne ( roi " des Espagnes ), roi d' Espagne puis roi constitutionnel d' Espagne
XI. Alphonse ( Alfonso ) XIII d' Espagne, roi constitutionnel d' Espagne, roi titulaire légitimiste de France et de Navarre ( Alphonse I )
XII. Jean ( Juan ) III d' Espagne, infant d' Espagne, roi titulaire constitutionnel d' Espagne, comte de Barcelone

Dynastie

Capétiens

Maison

Maison royale de France

Famille ( s ) souveraine ( s )

Espagne

Branche

Maison de Bourbon

Ligne

Rois d' Espagne

Rameau

Rois d' Espagne

Nom

Espagne ( d' )

Prénom ( s )

Juan Carlos I ( 1 )

Sexe

Masculin

Titre ( s )

Infant d' Espagne à sa naissance, prince des Asturies ( 2 ) à l' avènement titulaire de son père consécutif à la renonciation de son propre père le roi Alphonse XIII le 15 janvier 1941, ( 3 ), ( 4 ), prince d' Espagne ( 5 ), ( 6 ), ( 7 ), ( 8 ), ( 9 ), ( 10 ), ( 11 ), proclamé roi d' Espagne le 22 novembre 1975 au palais des Cortès à Madrid sous le nom de Juan Carlos I ( 12 ), ( 13 ), ( 14 ), ( 15 ), ( 16 ), ( 17 ), ( 18 ), ( 19 ), ( 20 ), ( 21 ), ( 22 ), ( 23 ), ( 24 ), ( 25 ), ( 26 ), ( 27 ), ( 28 ), ( 29 ), ( 30 ), ( 31 ), ( 32 ), ( 33 )

Père

XII. Jean ( Juan ) III d' Espagne, infant d' Espagne, prince des Asturies, roi titulaire constitutionnel d' Espagne, comte de Barcelone

Mère

Princesse Marie de las Mercedes de Bourbon-Siciles, reine puis reine-mère d' Espagne, comtesse de Barcelone, diplômée de l' Ecole du Louvre à Paris, ( Capétienne )

Né ( e )

5 janvier 1938 en la clinique de la via Numentana à Rome ( Italie ) ( 34 )

Baptisé ( e )

26 janvier 1938 en la chapelle du palais Magistral de l' ordre souverain et militaire de Malte, via Condotti à Rome ( Italie ) ( 35 )

Fiancé ( e )

( 36 ), annonce faite le 13 septembre 1961 par le comte de Barcelone chez sa mère la reine Victoria Eugénie d' Espagne en exil en la villa " Vieille Fontaine " à Lausanne ( Suisse ) puis fiançailles officielles le 15 décembre 1961 à Athènes

Marié ( e )

( 37 ) 14 mai 1962 tout d' abord civilement au palais royal d' Athènes puis religieusement ( rite catholique ) en la cathédrale catholique Saint-Denis à Athènes ( 38 ) puis religieusement ( rite orthodoxe ) en la cathérale orthodoxe de l' Annonciation à Athènes ( 39 ) princesse Sophie de Grèce et de Danemark, princesse des Asturies, princesse d' Espagne, reine consort d' Espagne, ( 40 ), ( 41 ), ( 42 ), ( 43 ), née le 2 novembre 1938 dans le salon du premier étage du palais de Psychico près d' Athènes ( Grèce ), ( 44 ), ( 45 ), fille de Paul I roi des Hellènes, prince de Danemark, et de la princesse Frédérika de Hanovre, princesse de Grande-Bretagne et Irlande, duchesse à ( zu ) Brunswick et Lunebourg

De



Décédé ( e )



Inhumé ( e )



Enfant ( s ) légitime ( s )

  1. Hélène ( = Elena ), infante d' Espagne, duchesse de Lugo ( à titre personnel )
  2. Christine ( = Cristina ), infante d' Espagne
  3. Philippe ( = Felipe ), infant d' Espagne, 35ème prince des Asturies, prince de Gérone

Enfant ( s ) naturel ( s )



Source ( s ) et Remarque ( s )

Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.20, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46 et 47

( 1 ) Il reçoit les prénoms de Jean Charles ( Juan Carlos ) Alphonse Victor Marie à son baptême ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.25 )

( 2 ) Non enregistré sur la liste officielle des princes des Asturies, l' Espagne étant alors dans la période juridictionnellement mal définie de l' ère du franquisme victorieux ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.25 )

( 3 ) L' infant Juan Carlos, prince des Asturies quitte ses parents, venant de s' établir à Estoril au Portugal, pour la première fois pour entrer comme pensionnaire au collège des pères Maristes de la Villa Saint-Jean à Fribourg en 1946. A la suite de l' entrevue à bord du yacht " Azor " du chef de l' Etat espagnol du 25 août 1948 entre le Caudillo et le " roi " titulaire exilé Jean III d' Espagne, comte de Barcelone l' infant Juan Carlos et son jeune frère l' infant Alphonse ( Alfonso ) sont formés en Espagne à partir de cette même année 1948 ( le général Franco venant de promulguer le 26 juillet 1947 une loi de succession, confirmant le manifeste daté du 31 mars 1947 ratifié par referendum le 6 juillet 1947, déclarant l' Espagne royaume catholique dont il est le chef, ou régent, assisté d' un conseil du royaume ). L' infant Juan Carlos pénètre en Espagne pour la première fois de sa vie le 9 septembre 1948 ( … ) pour y recevoir une éducation espagnole en Espagne conformément au souhait de son protecteur le chef de l' Etat espagnol pouvant ainsi contrôler au mieux les destinées des membres de la famille royale d' Espagne, exilés ou non, par un contrebalancier d' influences diplomatiques et familiales ( … ). Deux nouvelles entrevues se dérouleront entre le général France et le comte de Barcelone au sujet de l' éducation des jeunes infants ( de l' infant Juan Carlos à partir de la mort de son frère cadet l' infant Alphonse, Alfonso en 1956 ), ces entretiens ( … ) se dérouleront le 29 décembre 1954 ( études supérieures militaires programmées pour l' infant Juan Carlos alors que celui-ci vient d' obtenir son baccalauréat le 22 juin de cette année 1954 ) et en mars 1960. Le prince des Asturies et son frère cadet l' infant Alphonse ( Alfonso ) sont ainsi en 1948 les premiers membres de la famille royale d' Espagne à retourner résider en Espagne depuis la chute de la monarchie en 1931 mais les monarchistes partisans du comte de Barcelone considèrent que cette prise de contrôle des deux jeunes infants par le Caudillo avec l' accord que ne peut lui refuser le comte de Barcelone s' il veut faire de ses deux fils des Espagnols et non des exilés est une " prise d' otage "; ( … ). En conséquence de l' entrevue entre le Caudillo et le comte de Barcelone du 29 décembre 1954 l' infant Juan Carlos reçoit une formation militaire supérieure complète de 1955 à 1959 tout d' abord en l' académie générale militaire de Saragosse ( armée de terre ) de 1955 à 1957 puis en l' école navale de Marín, province de Pontevedra ( marine ) de 1957 à 1958 et enfin en l' école de l' air ( académie générale de l' air ) de San Javier, province de Murcie ( armée de l' air ) de 1958 à 1959, 11ème promotion de cette académie ( … ). L' infant Juan Carlos prête serment au drapeau ( = " Jura de bandera " ) en tant que cadet en l' académie générale militaire de Saragosse, où il est entré comme élève-officier en septembre 1955 dans la 14ème promotion de cette académie militaire, le 15 décembre 1955 ( jour de l' entrée de l' Espagne franquiste à l' O.N.U., = Organisation des Nations Unies, marquant la fin de l' isolement diplomatique de l' Espagne datant de la fin de la Seconde guerre mondiale ) ( … ). Brevet de pilote obtenu en 1958. ( … ). Promu officier des trois armes ( sous-lieutenant d' infanterie, enseigne de vaisseau et sous-lieutenant de l' armée de l' air ) en l' académie générale militaire de Saragosse le 12 décembre 1959. Après cette ( … ) formation militaire de quatre années, l' infant Juan Carlos, prince des Asturies ( … ) entre à l' université de Madrid en 1959 ( études de droit, économie et sciences politiques ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.25, 26 et 27 )

( 4 ) Au milieu de cette formation ( … ) se produisit un drame dans la vie d' adolescent du futur roi Juan Carlos I, lors des vacances de Pâques 1956 en la résidence d' exil du comte et de la comtesse de Barcelone le 29 mars 1956 à Estoril ( Portugal ) l' infant Juan Carlos, âgé de dix-huit ans, et son jeune frère l' infant Alphonse ( Alfonso ), âgé de quinze ans, manipulèrent un revolver en dépit de l' interdiction du comte de Barcelone, le jeune infant Alphonse ( Alfonso ) reçut accidentellement une balle de cette arme en plein front et décèda aussitôt. La responsabilité de ce drame qui ébranlera l' équilibre de la famille royale d' Espagne pour des années échoiera à l' infant Juan Carlos lequel, aîné, aurait dû empêcher cet accident en faisant respecter l' interdiction d' usage de cette arme faite par son père ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.27 )

( 5 ) A partir de 1960, ( … ), le Caudillo va peu à peu, ( … ), lui créer une position de successeur sans pour autant s' y investir trop afin que lui-même puisse se maintenir à la tête de l' Etat à vie ainsi qu' il l' a toujours souhaité. Pour ce faire le Caudillo va introduire au sein de l' opinion publique espagnole l' image de l' infant Juan Carlos comme celle de son héritier, effacer l' image du comte de Barcelone, laisser en outre planer le doute et manœuvrer d' autres prétendants au trône royal d' Espagne ( … ) tels les princes de Bourbon-Parme se considérant héritiers de la tradition carliste. ( … ) Le destin du futur monarque se met lentement en place : première apparition publique du futur roi Juan Carlos I d' Espagne avec le chef de l' Etat le 3 mars 1961 à l' occasion de la messe annuelle célébrant en la basilique du palais-monastère de San Lorenzo de l' Escorial depuis 1943 la mémoire du roi Alphonse XIII ( décédé vingt ans plus tôt en 1941 ) ( … ) puis à leur retour de voyage de noces en juillet 1962 le princesse et la princesse des Asturies ( mariés à Athènes le 14 mai 1962 ) reçoivent afin de fonder en Espagne une famille espagnole le palais de la Zarzuela ( … ) situé non loin du Pardo, résidence du chef de l' Etat et de sa famille, le palais de la Zarzuela demeurera jusqu' à nos jours la résidence ordinaire du roi Juan Carlos I et de sa famille ( … ). Le 5 janvier 1968 le prince des Asturies célèbre son trentième anniveraire, âge requis pour la succession au trône royal d' Espagne par la loi de succession promulguée par le Caudillo en 1947 ( … ). Le 30 de ce même mois de janvier 1968 naît, après deux filles, un garçon. A l' occasion de son baptême le 8 février 1968, le général Franco autorise ( … ) le comte de Barcelone, grand-père paternel de l' enfant, à venir en Espagne mais aussi pour la première fois depuis 1931 la reine Victoria Eugénie, marraine de son arrière-petit-fils nouveau-né qui séjourne à Madrid du 7 au 9 février 1968, laquelle reçoit un accueil populaire enthousiaste ( … ). Ainsi en l' année 1968 la " mécanique " ( terme utilisé par le général Franco lui-même ) de la succession à la tête de l' Etat espagnol est en marche, ( … ) et en l' année suivante 1969 le prince des Asturies ayant passé d' un an l' âge requis par la loi de succession de 1947 fixé à trente ans et venant l' année précédente d' assurer la descendance masculine dynaste de la famille royale d' Espagne le Caudillo, lui-même âgé de soixante-dix-sept ans, décide de passer à l' acte, tous les éléments étant en sa possession pour pouvoir passer outre les revendications réitérées par le légitime " roi " titulaire Jean III d' Espagne, comte de Barcelone, âgé de cinquante-six ans en 1969, ( … ), et ainsi passer outre la loi de succession au trône royal d' Espagne établie par le roi Alphonse XIII. En outre le 1 avril 1969 est célébré le trentième anniversaire de la victoire franquiste du 1 avril 1939, trente ans est la durée de prescription pénale légale en Espagne, ainsi la guerre civile de 1936 - 1939 n' est plus en 1969 un événement politique partisan mais un épisode historique clos, le pouvoir du Caudillo est en quelque sorte légitimé par le temps et l' avenir est libre des entraves du passé, ce sera la restauration monarchique et le roi sera l' infant Juan Carlos. A la surprise générale, y compris du prince des Asturies ( averti le 12 juillet 1969 ) et de son père, le chef de l' Etat espagnol convoque le 17 juillet 1969 l' assemblée plénière extraordinaire des Cortès pour le 22 juillet 1969 ( … ). Le 22 juillet 1969 ( … ) le Caudillo prononce un discours devant les procuradores ( = députés ) aux Cortès proposant à ceux-ci la nomination de l' infant Juan Carlos comme son successeur à titre de roi d' Espagne lorsqu' il mourra ou sera déclaré incapable de gouverner. Les Cortès approuvent, comme toujours, la proposition du chef de l' Etat par 491 oui, 19 non et 9 abstentions et l' infant Juan Carlos d' Espagne, prince des Asturies reçoit alors le titre non traditionnel dans la famille royale d' Espagne ( … ) créé pour l' occasion de prince d' Espagne dans l' attente de devenir roi héréditaire d' Espagne ( … ) [ le titre de " prince d' Espagne " est commode pour le régime franquiste car il détourne celui de prince des Asturies que l' infant Juan Carlos portait en tant qu' héritier du réel " roi " titulaire son père, lequel s' enferme alors en exil au Portugal où il réside depuis 1946 dans un mutisme diplomatique maintenant ses positions réservataires de chef de famille souhaitant avant tout rétablir la monarchie royale en Espagne dans l' attente de la tournure que prendront les événements à la mort du Caudillo, ( … ) l' assassinat de l' amiral Luis Carrero Blanco le 20 décembre 1973 surviendra à point nommé pour laisser la voie politique libre désenclavée du franquisme au nouveau roi Juan Carlos I à son avènement en 1975; ce ne sera que lorsque le processus démocratique s' enclenchera que le comte de Barcelone, voyant son fils prendre le chemin qu' il aurait lui-même suivi, renoncera le 14 mai 1977 à ses droits à la couronne royale d' Espagne, le comte de Barcelone fut un franquiste convaincu durant la guerre civile de 1936 - 1939, ainsi que son père le roi Alphonse XIII et le reste de la famille royale d' Espagne espérant voir le Caudillo restaurer la monarchie en Espagne puis comprenant que l' ambition personnelle du généralissime primait les convictions monarchistes de sa jeunesse il prit ses distances avec le régime en place à Madrid à la fin de la Seconde guerre mondiale en 1945 puis en 1947 afin de devenir l' interlocuteur incontournable de tous les opposants au régime franquiste devant, ainsi que l' opinion publique internationale en était convaincue, s' écrouler à l' image de ses alliés de l' Axe Berlin-Rome ayant perdu ( … ) ce conflit mondial ]. La proposition de succession du chef de l' Etat ayant été légalisée par les Cortès le 22 juillet 1969 ( … ), l' infant Juan Carlos, prince d' Espagne accepte officiellement au palais de la Zarzuela la succession le 23 juillet 1969 ( … ) puis ( le même jour ) ( … ) il prête serment au chef de l' Etat ainsi qu' aux principes du Mouvement National devant les Cortès en présence du chef de l' Etat ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.27, 28 et 29 )

( 6 ) Le Boletín Oficial del Estado ( B.O.E ) publie le 24 juillet 1969 la promotion du prince d' Espagne au grade de général des trois armes ( général de brigade d' infanterie, contre-amiral de la marine et général de brigade de l' armée de l' air ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.29 )

( 7 ) La désignation de l' héritier du Caudillo le 22 juillet 1969 a été orchestrée par celui-ci à la surprise générale tant de la famille royale que de l' opinion publique espagnole qui n' y prit du reste pas un grand intérêt conditionnée par vingt années de monarchie anti-monarchiste et surtout trente années de dictature totalitariste non consultative ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.29 )

( 8 ) Par décret daté du 16 juillet 1971 le prince d' Espagne est habilité à remplacer le chef de l' Etat dans toutes ses responsabilités en cas d' absence ou de maladie de celui-ci ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.29 )

( 9 ) Le général Franco ainsi que les dignitaires du régime n' ont que peu, ou pas du tout, voyagé à l' étranger ( … ), lorsqu' en 1969 l' infant Juan Carlos, ( … ), est désigné successeur du chef de l' Etat sa tâche, non trop compromettante face au régime mal perçu dans le monde entier, va être de représenter l' Espagne dans le monde, dès lors le successeur désigné du Caudillo et son épouse vont beaucoup voyager à l' étranger afin de désenclaver politiquement une Espagne repliée sur elle-même depuis trois décennies ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.29 )

( 10 ) Ainsi en 1969 la voie semble tracée pour le fils du comte de Barcelone, il sera roi d' Espagne, cependant le ( … ) généralissime victorieux de la guerre civile ne peut pas, s' il veut demeurer en place à vie, donner trop d' importance au prince d' Espagne ce qui entraînerait automatiquement une mise au devant de la scène publique de son père le comte de Barcelone exilé ainsi que des mouvements monarchistes soutenant l' héritier du roi Alphonse XIII, le Caudillo ( … ) crée alors un nouvel imbroglio politico-dynastique ( … ) en fiançant dès le 23 décembre 1971 l' aînée de ses petites-filles María del Carmen Martínez-Bordíu y Franco avec l' aîné des petits-fils, bien que non dynaste, du roi Alphonse XIII en la personne d' Alfonso de Borbón y de Dampierre, de cette union naîtra ainsi une descendance issue à la fois du roi Alphonse XIII et du général Franco capable de cimenter un jour une union réelle entre monarchie et franquisme. Ce " mariage de l' année ", entouré d' un grand éclat médiatique, est célébré le 8 mars 1972 au palais du Pardo. Cette nouvelle situation dynastique ne change rien à la succession fixée en 1969 mais le prince d' Espagne, son père le comte de Barcelone et leurs partisans devront désormais comprendre qu' ils ne gagneront la partie que s' ils se comportent avec docilité face au régime franquiste toujours en place et tirant toutes les ficelles qu' il veut et quand il veut. Seule la prudence doit guider ( … ) les membres de la famille royale légitime, aidés en cela par leurs épouses la comtesse de Barcelone et la ( … ) princesse d' Espagne, future reine consort Sophie d' Espagne ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.29 )

( 11 ) Le général Franco, souffrant depuis une décennie de la maladie de Parkinson, entre à l' hôpital Francisco Franco le 9 juillet 1974 à Madrid pour être soigné d' une thrombo-phlébite à la jambe, en conséquence il délègue, conformément au décret du 16 juillet 1971, ses pouvoirs au prince d' Espagne le 19 juillet 1974 mais reprendra ses pouvoirs, selon son habitude, sans prévenir le prince d' Espagne dès le 2 septembre 1974 mécontentant ce dernier qui fera savoir qu' il n' acceptera plus désormais un procédé aussi cavalier. L' état de santé du Caudillo va à nouveau se détériorer à partir du 14 octobre 1975 et son agonie se poursuivre jusqu' à sa mort survenue le 20 novembre 1975, ( … ) le 30 octobre 1975 le prince d' Espagne, bien que réticent à redevenir chef de l' Etat provisoire ( … ), accepte à nouveau la fonction de chef de l' Etat par intérim compte tenu des événements politiques secouant le Sahara espagnol. En effet, ( … ) l' Etat espagnol doit faire front à la crise du Sahara espagnol devant aboutir sous l' impulsion du prince d' Espagne, chef de l' Etat espagnol par intérim à un accord à son sujet le 14 novembre 1975 à Madrid entre le Maroc, la Mauritanie et l' Espagne ( le Sahara espagnol, possession espagnole à partir de 1491, fait l' objet des convoitises du royaume du Maroc avec conflits armés locaux principalement à partir de 1957 puis création le 10 mai 1973 du Front Polisario, = Front Populaire pour la Libération du Saquia el-Hamra et Rio de Oro, souhaitant l' indépendance de ce territoire espagnol marocain contre la volonté du Maroc du roi Hassan II refusant tout referendum interne et, profitant de l' agonie du général Franco, organisant pour reconquérir cette contrée du 6 au 9 novembre 1975 une " marche verte " de 350.000 personnes sur le Sahara espagnol, appelé par le Maroc Sahara occidental car ce territoire est constitué de la bande côtière méridionale du Maroc, l' accord de Madrid du 14 novembre 1975 entre Espagne-Maroc et Mauritanie décide que l' Espagne se retirera du Sahara espagnol, Sahara occidental, le 28 février 1976, le problème du Sahara occidental sera désormais entre les mains du Maroc, de la Mauritanie et du Polisario ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.30 )

( 12 ) Le Caudillo décède le 20 novembre 1975 ( … ) et ( … ) est déclenchée la " mecánica " de succession élaborée par le généralissime lui-même. Le prince d' Espagne, chef de l' Etat par intérim remet ce 20 novembre 1975 ses pouvoirs provisoires aux trois membres du conseil de régence ( … ) puis ( … ) prête serment aux lois fondamentales du royaume et du Mouvement National devant les 550 procurateurs ( = procuradores, = députés ) aux Cortès et 17 membres du conseil du royaume le 22 novembre 1975 au palais des Cortès à Madrid devenant ainsi roi d' Espagne sous le nom de Juan Carlos I, cérémonie présidée par Alejandro Rodríguez de Valcarcel, président du conseil de régence et des Cortès lequel proclame le nouveau roi d' Espagne au nom des Cortès ainsi que du conseil du royaume. Président également cette cérémonie les deux autres membres du conseil de régence ainsi que les vingt ministres du gouvernement Arias Navarro en place depuis le 29 décembre 1973 ( … ). C' est en conséquence en roi investi d' Espagne que dès le lendemain 23 novembre 1975 le nouveau monarque conduit les obsèques du général Franco tant au palais royal de Madrid qu' au Valle de los Caidos ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.30 )

( 13 ) Le roi Juan Carlos I d' Espagne est promu capitaine général des trois armes le 27 novembre 1975 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.31 )

( 14 ) Durant les événements de novembre 1975, le comte de Barcelone s' est tenu à l' écart du déroulement des actes officiels de la restauration monarchique en Espagne, il est demeuré en exil lui qui est le réel dépositaire de la tradition royale légitime espagnole ( … ), le 27 novembre 1975 ( … ) il a toutefois fait remettre au nouveau roi Juan Carlos I d' Espagne son fils un message secret de renonciation à ses droits au trône royal d' Espagne en sa faveur mais ce message ne sera rendu public qu' à la renonciation officielle du roi titulaire Jean ( Juan ) III d' Espagne, comte de Barcelone le 14 mai 1977, en revanche le comte de Barcelone publiera officiellement un communiqué le 21 décembre 1975, alors que son fils le roi Juan Carlos I règnera depuis un mois, maintenant sa position politique comme héritier des droits transmis par son père le roi Alphonse XIII en 1941. Dès début avril 1976 cependant le comte de Barcelone annoncera sa prochaine renonciation devant en outre permettre à son petit-fils l' infant Philippe de devenir légitimement le 35ème prince des Asturies et représenter ainsi l' avenir de la nouvelle monarchie espagnole restaurée en 1975 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.31 )

( 15 ) Le roi Juan Carlos I préside son premier conseil des ministres le 15 décembre 1975 au palais de la Zarzuela. Dès son avènement, et même dès avant celui-ci, le monarque amorce des contacts avec des hommes-clés de toutes les tendances aptes à jouer un rôle dans la future vie politique libéralisée de l' Espagne tout en reconduisant le 12 décembre 1975 le gouvernement franquiste de Carlos Arias Navarro, ce dernier devant être contraint de proposer dès le 28 janvier 1976 aux Cortès franquistes une libéralisation du régime comprenant la recréation d' un système parlementaire à deux chambres : sénat et congrès des députés. Ainsi va commencer le processus de transition démocratique espagnol accéléré par la démission du cabinet Arias Navarro le 2 juillet 1976 ( … ) et la nomination dès le lendemain 3 juillet 1976 d' un homme jeune, dynamique et ambitieux apte à mener le processus de la transition démocratique à ses fins en la personne d' Adolfo Suárez González ( … ). Formation du gouvernement d' Adolfo Suárez, dont la nomination mécontente tout d' abord la gauche, le 7 juillet 1976. Ainsi l' Espagne voit-elle les partis politiques libres de se former ou de se reformer en vue des premières élections législatives libres démocratiques depuis la guerre civile de 1936 - 1939 [ le fait marquant devant être la légalisation du parti communiste espagnol, P.C.E., présidé par le leader historique Santiago Carrillo nommé en exil en 1960 ( … ) et retourné en Espagne en 1976, par le gouvernement le 9 avril 1977, le P.C.E. tient sa première réunion à Madrid depuis 1939 le 14 avril 1977, afin de temporiser et de mieux préparer son avènement, le futur roi Juan Carlos I avait déjà durant les derniers mois du régime franquiste et à l' insu du Caudillo pris des contacts secrets avec Santiago Carrillo par l' entremise du leader communiste roumain Nicolae Ceaucescu afin de lui faire savoir qu' il légaliserait à son avènement le P.C.E. ]. ( … ) L' un des premiers actes du nouveau gouvernement d' Adolfo Suárez a été la promulgation de l' amnistie générale tant attendue le 30 juillet 1976. D' autre part le 29 avril 1977 sont autorisées les centrales syndicales libres ( les premières élections syndicales libres depuis quarante ans se dérouleront du 10 janvier au 6 février 1978. C' est dans ce contexte de retour à la démocratie ( … ) que le comte de Barcelone, roi titulaire Jean ( Juan ) III d' Espagne renonce officiellement à ses droits au trône royal d' Espagne en faveur de son fils le roi Juan Carlos I d' Espagne le 14 mai 1977 en la salle des audiences du palais de la Zarzuela ( … ). Cette renonciation reconnaît le roi Juan Carlos I comme chef de la maison royale d' Espagne renforçant et confortant sa légitimité. Par cette renonciation le roi Juan Carlos I devient en outre souverain de l' ordre de la Toison d' or ( branche espagnole ) dont il était chevalier depuis qu' il était était devenu prince des Asturies en 1941 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.32 et 33 )

( 16 ) Le processus démocratique bien enclenché en cette année 1977 permet à de très nombreux exilés politiques du régime franquiste de regagner l' Espagne, ( … ), ainsi par exemple retrouvent la terre d' Espagne en 1976 l' écrivain et diplomate ( qui aurait pu être pressenti président de la république espagnole après la Seconde guerre mondiale si le régime franquiste s' était écroulé ) Salvador de Madariaga, ( … ), et le 13 mai 1977 ( après la légalisation du P.C.E. ) la symbolique Dolorès Ibarruri, dite " la Pasionaria ", ( … ), secrétaire général du P.C.E. en exil en U.R.S.S. ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.33 )

( 17 ) Premières élections législatives ( constituantes ) libres et démocratiques depuis les 16 / 23 février 1936 le 15 juin 1977, le parti U.C.D. ( Unión de Centro Democrático ) fondé par le président du gouvernement Adolfo Suárez González sort victorieux des élections ( il le sera également lors des élections législatives de 1979 ). Faisant suite à ces élections ( … ), le roi Juan Carlos I inaugure ces premières Cortès librement élues le 22 juillet 1977 ( … ) ( après s' être lui-même démis ) librement des immenses pouvoirs exécutifs hérités du Caudillo en faveur d' un pouvoir parlementaire démocratique ( … ). Ce fut le 19 novembre 1976 que les Cortès franquistes avaient voté le projet de loi prévoyant la démocratisation du système politique espagnol pour l' été 1977 par éléctions législatives libres ainsi que par la création du bi-camérisme législatif ( les Cortès élues sous le général Franco devant disparaître lors de l' établissement de cette nouvelle organisation politique, ce qui fut le cas le 30 juin 1977 soit deux semaines après les élections libres du 15 juin 1977 ) puis un referendum institutionnel ( … ) avait proposé le 15 décembre 1976 ( … ) la ratification de cette nouvelle orientation politique ( résultats : 77,4% de votants parmi lesquels 94,2% de votes positifs, 2,6% de votes négatifs et 3,2% de votes nuls ); à la suite de ce referendum du 15 décembre 1976 s' étaient développés librement les partis politiques interdits auparavant tandis que le 1 avril 1977 avait été supprimé le Secrétariat Général du Mouvement ( Movimiento Nacional ) du parti unique de la Phalange ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.33 et 34 )

( 18 ) Le parlement constituant élu le 15 juin 1977 commence dès lors à rédiger à partir du 2 août 1977 la future constitution qu' il adoptera le 21 juillet 1978 par 258 votes favorables, 2 votes défavorables et 14 abstentions ( … ), nouveau vote approbateur à la quasi-unanimité des Cortès le 31 octobre 1978 [ ( … ) congrès des députés : 326 oui, 6 non et 13 abstentions; sénat : 226 oui, 5 non et 8 abstentions ]. Afin que le texte de la constitution puisse être rédigé dans les meilleures conditions, le président du gouvernement ( … ) signe le 27 octobre 1977 avec les responsables des nouveaux partis politiques de toutes tendances nouvellement légalisés ou relégalisés en cette année 1977 un accord de convivialité dit " Pacte de la Moncloa " [ car ce palais ( … ) est devenu fin mai 1977 le siège de la présidence du gouvernement espagnol ]. Dans ses grandes lignes cette constitution établit le principe de la monarchie constitutionnelle, la souveraineté appartenant au peuple espagnol sous forme d' une démocratie à deux chambres ( congrès des députés et sénat formant ensemble les nouvelles Cortès ), l' Espagne devient en outre un Etat laïc. ( … ) Referendum populaire d' approbation de ce projet constitutionnel le 6 décembre 1978, résultats : 67,67% de votants ( d' où 32,33% d' abstentions ), parmi les votants 88% de votes favorables ( … ), 8% de votes défavorables et 4% de bulletins nuls. La constitution est désormais approuvée par le peuple espagnol ( … ). Le roi ( … ) ratifiera cette constitution, dite du 6 décembre 1978, devant les Cortès ( étant exceptionnellement réunis congrès des députés et sénat ) le 27 décembre 1978 à Madrid, la constitution ( … ) devant entrer en vigueur dès le 29 décembre 1978. Il sera alors à nouveau procédé à des élections législatives, non constituantes cette fois, le 1 mars 1979 remportées par le parti du président du gouvernement Adolfo Suárez González U.C.D. ( Unión de Centro Democrático ) ( … ). Il est défini que les souverains espagnols ( roi et reine ) et leurs enfants ne votent pas lors des élections législatives mais votent lors des referendum non institutionnels ( ainsi ne votèrent-ils pas lors du referendum institutionnel du 6 décembre 1978 mais seulement lors de celui du 12 mars 1986 concernant le maintien de l' Espagne dans l' O.T.A.N. ). Parallèlement ( … ) est institué en juillet 1980 un tribunal constitutionnel chargé de veiller au respect de la constitution. ( … ) Par la constitution de 1978 le souverain se décharge de ses fonctions politiques immédiates exercées désormais par le président du gouvernement pour devenir le symbole cimentant une nation espagnole sur le point de se fédéraliser en communautés autonomes. ( … ). Dans le nouveau cadre politique constitutionnel et afin d' affermir le respect envers la constitution de 1978 sera inauguré le 19 décembre 1983 le siège du " Defensor del Pueblo " ( = Défenseur du Peuple " ), ( … ) ( cette nouvelle institution agira lorsque seront en jeu les droits fondamentaux de la personne définis dans le premier chapitre de la constitution de 1978 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.34 )

( 19 ) Ainsi en 1978 l' Espagne devient une démocratie libérale mais reste à mettre en application la fédéralisation du pays ardemment voulue par certaines régions ( par exemple le Pays Basque et la Catalogne ) mais peu ou pas du tout souhaitée par d' autres entités du pays ( … ). Dès le 18 octobre 1977 le roi Juan Carlos I nomme symboliquement par décret royal l' honorable Josep Terradellas ( … ) président de la généralité de Catalogne, ( … ) ( = generalitat de Catalunya ), institution ancestrale catalane remontant au XIIIème siècle, venant d' être rétablie par le conseil des ministres le 29 septembre 1977, Josep Terradillas avait été désigné président du gouvernement de Catalogne en septembre 1936 puis président de la généralité de Catalogne en exil en 1954, il avait quitté Barcelone pour s' exiler en France en 1939. Le président Josep Terradillas, surpris par cette décision dans sa retraite française, arrive ( … ) le 23 octobre 1977 à Barcelone et prend possession de ses pouvoirs " miraculeusement " recouvrés le 24 octobre 1977 au Salón San Jordi du palau ( = palais ) de la Generalitat ( … ). Cet acte marque le début du processus de décentralisation de l' Espagne par autonomies locales ( … ). Contrairement à ce que firent les gouvernants sous le roi Alphonse XIII puis sous la Seconde république espagnole ce n' est pas que la Catalogne qui va devenir désormais autonome mais toute l' Espagne qui va être découpée en régions autonomes même les provinces ne le souhaitant pas culturellement et économiquement. Ce processus commence par des referendum provinciaux favorables à l' autonomie de la Catalogne et du Pays Basque ( en perpétuelle agitation sous l' égide de l' E.T.A. principalement depuis la fin des années 1960 ) le 25 octobre 1979. A la suite de ces referendum dont les résultats sont favorables à l' autonomie sont créées dans le cadre de la constitution de 1978 le 18 décembre 1979 les communautés autonomes de Catalogne et du Pays Basque puis il est procédé à de nouveaux referendum provinciaux ( tel celui d' Andalousie du 28 février 1980 ) conduisant à la création peu à peu de 1979 à 1983 de dix-sept communautés autonomes élisant chacune un président et un parlement local gérant les affaires intérieures de la communauté autonome ( chaque pouvoir exécutif de communauté autonome possède en outre un palais et une garde militaire ), Madrid se réservant les affaires étrangères ainsi que la défense ( … ). La future fédéralisation anti-centralisatrice franquiste avait commencé dès les trois semaines où le prince d' Espagne, chef de l' Etat à titre provisoire, dirigeait le pays, ainsi les langues basque, catalane et galicienne furent reconnues langues nationales au même titre que le castillan dès le 15 novembre 1975 soit cinq jours avant le décès du Caudillo hors d' état de s' occuper des affaires courantes ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.34 et 35 )

( 20 ) Depuis trente années et jusqu' à aujourd' hui le problème douloureux de l' Espagne est le terrorisme basque de l' E.T.A. ( … ). Le mouvement terroriste basque de l' E.T.A. politico-militaire, fondé en 1956, prit consistance en 1959 parallèlement à la révolution castriste de Cuba, son action devant culminer par l' assassinat le 20 décembre 1973 à Madrid du président du gouvernement amiral Luis Carrero Blanco, " dauphin " et gardien du régime franquiste, seul acte terroriste d' ampleur à aboutir en quarante années de franquisme ( en fait cet attentat sera surtout très bénéfique pour la réalisation des projets politiques du prince d' Espagne lorsque sonnera l' heure de son avènement, étant débarassé de l' héritier politique du Caudillo ). Du vivant du généralissime l' E.T.A. politico-militaire passait pour être surtout une opposition au régime totalitaire franquiste et le Caudillo fit exécuter plusieurs de ses membres indignant par là même l' opinion publique internationale, depuis la démocratisation de l' Espagne l' E.T.A. a repris son image de mouvement terroriste basque bien que depuis 1979 le Pays Basque espagnol soit devenu une communauté autonome ( … ). Un attentat contre le roi Juan Carlos I a même été découvert à temps par la police espagnole durant les vacances royales estivales dans le port de Palma de Mallorca le 17 août 1977. De même la police espagnole arrêtera le 10 août 1995 trois membres de l' E.T.A. ( … ) préparant un attentat contre le souverain durant son séjour estival avec la famille royale au palais de Marivent dans l' île de Majorque ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.35 et 36 )

( 21 ) Le président du gouvernement Adolfo Suárez González démissionne le 29 janvier 1981, devant être créé duc de Suárez avec grandesse d' Espagne ( … ), tandis qu' est pressenti pour lui succéder Leopoldo Calvo Sotelo, ( … ) plusieurs fois ministre dans les gouvernements d' Adolfo Suárez González. Tandis que les Cortès s' apprêtent à voter leur confiance le 23 février 1981 au palais du Congrès à Madrid au nouveau gouvernement ( … ) cent cinquante gardes civils investissent l' hémicycle du palais des Congrès ( palacio de las Cortès ) criant " tout le monde au sol " et prenant en otage les trois cents députés présents. Cette tentative de putsch, bien dans la tradition de l' Etat militaire espagnol, dirigée par le général Alfonso Armada, ancien instructeur du futur roi en 1955 et membre de la Maison militaire du Roi ( secrétaire général du palais de la Zarzuela depuis 1976 ) qui avait laissé entendre aux rebelles que le roi pourrait leur être favorable le moment venu ainsi que par le lieutenant-colonel de la garde civile Antonio Tejero Molina n' aboutira cependant pas car le pays restera calme et principalement parce que les chefs militaires des différentes régions militaires obéiront aux instructions immédiates de non intervention et de maintien de l' ordre démocratique du souverain, seul le gouverneur militaire de Valence ( Valencia ), 3ème région militaire, le lieutenant-général Jaime Milán del Bosch se rapprochera un temps des putchistes [ ( … ) ( il ) prononcera l' état d' exception et fera patrouiller des tanks dans Valence, Valencia; Valence, Valencia, se soumettra dès le discours radio-télévision du roi ( … ) le 24 février 1981 ]. Ayant pris tous les contacts militaires nécessaires et s' étant assuré de la fidélité et du ralliement de l' armée, le roi Juan Carlos I prononcera le 24 février 1981 ( dans la nuit ) ( … ) un discours radio-télévisé, ( … ), à la nation déclarant notamment " la couronne, symbole de l' unité de la patrie, ne peut tolérer d' aucune façon les actions de personnes qui prétendent interrompre par la force le processus démocratique ". Les députés demeureront toutefois otages des insurgés jusqu' au 24 février 1981 ( dans la matinée ). Pendant ce temps l' état d' urgence avait été proclamé dans tout le pays. Le 27 février 1981 se déroulera à Madrid une manifestation de soutien au roi et à la démocratie d' un million et demi de personnes. Le premier politicien à remercier le monarque ( … ), et ceci sera symbolique, sera Santiago Carrillo, chef du Parti Communiste Espagnol ( P.C.E. ). ( … ) Le roi Juan Carlos I a fait de la tentative de soulèvement militaire du 23 février 1981 un atout, ce soulèvement avorté a consolidé la monarchie et ( le ) délie définitivement de l' héritage franquiste faisant redouter par certains démocrates d' éventuelles velléités royales d' un retour à un passé encore si proche et ayant tant imprégné l' Espagne. Déjà en 1978 avait été éventée l' opération " Galaxia " ( du nom de la brasserie madrilène où se réunissaient des conjurés franquistes ), les participants à cette conjuration en préparation avaient été arrêtés et jugés, notamment le lieutenant-colonel de la garde civile Antonio Tejero Molina déjà à cette occasion condamné à sept mois de prison. Leopoldo Calvo Sotelo sera investi par les Cortès président du gouvernement avec seulement deux jours de retard le 25 février 1981 puis prêtera le serment traditionnel au souverain le 26 février 1981 au palais de la Zarzuela. Ouverture du procès des putschistes ( … ) le 19 février 1982 ( à ) Madrid. Sont jugés devant la cour martiale du 19 février au 24 mai 1982 : 32 militaires et 1 civil dont le lieutenant-colonel de la garde civile Antonio Tejero Molina, chef des rebelles. Verdict le 3 juin 1982 devant les Cortès : le lieutenant-général Jaime Milán del Bosch, gouverneur militaire ( destitué depuis lors ) de Valence, Valencia, et le lieutenant-colonel de la garde civile Antonio Tejero Molina seront condamnés à trente ans de prison ( peine d' emprisonnement maximale en Espagne selon le code civil ) et à la dégradation, les autres coupables bénéficieront d' une relative clémence car ils seront considérés avoir obéi au lieutenant-général Jaime Milán del Bosch qui a cru le 23 février 1981 au soutien moral du roi qui avait à deux reprises juré fidélité aux principes du franquisme en 1969 et en 1975 ce qui rendait la situation ambiguë et au lieutenant-colonel de la garde civile Antonio Tejero Molina. Le général Alfonso Armada, également condamné à trente ans de prison et dégradé à la suite de sa participation au coup d' Etat manqué du 23 février 1981 sera grâcié par décision du conseil des ministres en date du 30 décembre 1988 ( grâce obtenue par suite de l' avis favorable de la Section militaire du Tribunal Suprême de Justice ); ( … ). Quant au lieutenant-général Jaime Milán del Bosch il sera libéré après neuf ans de prison au centre pénitenciaire militaire d' Alcalá de Henares, province de Madrid le 1 juillet 1990 en raison de son âge ( soixante-quinze ans ). Le lieutenant-colonel de la garde civile Antonio Tejero Molina sera quant à lui mis en semi-liberté par décision du conseil des ministres réuni le 17 septembre 1993 ( il pourra dès lors sortir dans la journée mais devra coucher dans sa cellule de la prison militaire d' Alcalá de Henares, province de Madrid tous les soirs, il aura droit à quelques week-ends et à deux semaines de vacances par an ). Le coup d' Etat manqué du 21 février 1981 est la 54ème tentative de coup d' Etat perpétrée à Madrid depuis cent cinquante années ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.36, 37 et 38 )

( 22 ) Le 27 août 1982 des élections législatives anticipées sont fixées pour le 28 octobre 1982, ( elles ) donnent la victoire au Parti Socialiste ( = Parti Socialiste Ouvrier Espagnol ou P.S.O.E. ) remportant la majorité avec 201 sièges au congrès des députés. C' est la première victoire électorale de la gauche en Espagne depuis 1936, le leader du P.S.O.E. Felipe González Márquez, ( … ), élu secrétaire général du P.S.O.E. en exil au congrès du P.S.O.E. en 1974 à Suresnes, Hauts-de-Seine ( France ), est dès lors investi président du gouvernement par les Cortès le 30 novembre 1982 avant de prêter serment devant le roi le 2 décembre 1982 au palais de la Zarzuela ( … ). Felipe González Márquez et son parti ( … ) se maintiendront au pouvoir, remportant à chaque fois les échéances électorales et enracinant enfin la démocratie multipartiste en Espagne, jusqu' aux élections législatives qu' ils perdront le 3 mars 1996 laissant alors la place au leader du Partido Popular ( de droite ) vainqueur des élections ( … ) grâce à l' appui des partis catalans. Felipe González Márquez quittera le pouvoir le 4 mai 1996, jour de l' investiture par les Cortès de José María Aznar, ( … ), leader du Partido Popular proposé par le roi le 12 avril 1996. José María Aznar prêtera serment devant le roi Juan Carlos I d' Espagne le 5 mai 1996 au palais de la Zarzuela ( … ). Le P.S.O.E. de Felipe González Márquez remporta les élections législatives espagnoles certes de 1982 mais aussi de 1986, de 1988 et de 1993 ( les élections du 6 juin 1993 donnèrent cependant une victoire minoritaire au P.S.O.E. sans majorité absolue ), ne devant perdre celles-ci qu' en 1996 à la suite de nombreuses affaires de corruption financière couvertes par le parti socialiste espagnol ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.38 )

( 23 ) La très catholique Espagne est l' un des derniers pays d' Europe à légaliser le divorce le 22 juin 1981 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.38 )

( 24 ) Politiquement la Communauté Economique Européenne ( C.E.E. ) ne pouvait admettre en son sein le régime non démocratique espagnol depuis sa fondation en 1956 cependant durant les dernières années du régime franquiste un accord économique fut passé, en 1970, entre l' Espagne et la C.E.E. très favorable à l' Espagne ( les démarches devant aboutir à l' accord commercial de 1970 furent entamées dès 1962 ). La démocratie étant rétablie à partir du milieu des années 1970 en Espagne comme au Portugal des négociations furent entamées pour l' entrée de ces deux pays au sein de la C.E.E. ( l' Espagne fit officiellement acte de candidature d' entrée dans la C.E.E. dès le 28 juillet 1977 sous l' impulsion du roi Juan Carlos I ). Après des pourparlers détaillés à Bruxelles durant des années l' Espagne ainsi que le Portugal sont admis dans la C.E.E. dans la nuit du 28 au 29 mars 1985 ( … ), dès lors l' Europe des dix devient l' Europe des douze. L' entrée effective de l' Espagne et du Portugal dans la C.E.E. se fera le 1 janvier 1986 ( … ). La peseta sera intégrée au Système Monétaire Européen ( S.M.E. ) le 16 juin 1989 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.38 et 39 )

( 25 ) L' Espagne devient le 20ème membre du Conseil de l' Europe établi à Strasbourg le 24 novembre 1977 ( le 19ème membre du Conseil de l' Europe fut le Portugal en 1976 ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.39 )

( 26 ) Premières relations diplomatiques nouées entre l' Espagne et Israël ( depuis la création de l' Etat d' Israël ) le 17 janvier 1986 ( la politique du régime franquiste à cet égard avait été de ne pas créer de relations diplomatiques avec l' Etat d' Israël tant que les pays arabes ne le feraient pas ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.39 )

( 27 ) Referendum non institutionnel, pour lequel les souverains et leurs enfants votèrent en conséquence pour la première fois, au sujet du maintien de l' Espagne dans l' O.T.A.N. le 12 mars 1986 ( premier referendum organisé depuis la mise en application de la constitution de 1978 ). Résultats : participation de 59,73% et parmi les votants : oui à 52,53%, non à 39%, votes blancs 6% et votes nuls 2,47% ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.39 )

( 28 ) Le roi Juan Carlos I et la reine consort Sophie se rendent fin septembre 1987 dans les Etats de souche espagnole des U.S.A. ( Californie et Texas, notamment dans les villes de Fort Alamo, Santa Fé et Houston ), ils rendent visite à cette occasion aux communautés juives séphardites d' origine espagnole en la synagogue de Los Angeles. Le souverain espagnol reconnaît à cette occasion l' injustice des expulsions non nécessaires des Juifs d' Espagne perpétrées par les " Rois catholiques " en 1492. ( … ). Cérémonie le 31 mars 1992 en la grande synagogue calle Balmes à Madrid ( … ) ( synagogue dite " Casa de Jacobo " ou " Beth Yaacov " en langue hébraïque ) en commémoration du 500ème anniversaire de l' expulsion des Juifs d' Espagne ( … ). En effet, le 31 mars 1492 était promulgué le décret d' expulsion des Juifs d' Espagne ( … ). La cérémonie du 31 mars 1992 marque la réconciliation officielle entre la couronne royale d' Espagne et le peuple juif sépharade ( c' est-à-dire les Juifs d' Espagne avant 1492, répartis à travers le monde depuis lors, Sépharad signifie Espagne en langue hébraïque ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.40 et 41 )

( 29 ) Le roi Juan Carlos I et la reine consort Sophie d' Espagne sont faits conjointement ( … ) docteurs honoris causa de l' université de Cambridge ( Grande-Bretagne ) ( … ) le 7 juillet 1988 ( … ). Le roi Juan Carlos I avait été reçu docteur honoris causa de l' université d' Oxford en avril 1986. ( … ). Le roi Juan Carlos I d' Espagne est intronisé par la reine Elisabeth II du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et Irlande du Nord chevalier de l' ordre de la Jarretière le 19 juin 1989 au château de Windsor ( … ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.40 )

( 30 ) Le roi Juan Carlos I patronne et assiste les 18 et 19 juillet 1991 au premier sommet des nations ibériques ( 23 chefs d' Etat en plus du roi Juan Carlos I, chefs d' Etat d' Amérique du Sud espagnole et portugaise ainsi que le président de la république portugaise Mario Soares ) au palais du Gouvernement de Guadalajara ( Mexique ) à l' invitation de Carlos Salinas de Gortari, président du Mexique. Le second sommet des nations ibériques se tiendra en 1992 en Espagne dans le cadre des fêtes du 5ème centenaire de la découverte de l' Amérique ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.41 )

( 31 ) Ouverture le 30 octobre 1991 en la salle des Colonnes du palais royal de Madrid de la conférence de la Paix au Proche-Orient entre l' Etat d' Israël et les pays arabes en la présence notamment du roi Juan Carlos I d' Espagne, du président U.S. George Bush ainsi que du président soviétique Mikhaïl Gorbatchev. La tenue de cette conférence internationale du plus haut niveau diplomatique à Madrid témoigne du prestige acquis dans le monde par l' Espagne sous le règne du roi Juan Carlos I en regard de l' otarcisme international subi par ce pays sous le régime précédent ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.41 )

( 32 ) Nouveau code civil espagnol promulgué en 1992 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.42 )

( 33 ) Le roi Juan Carlos I est passionné par tous les sports nautiques dont le yachting qu' il pratique principalement durant ses séjours d' été annuels aux Baléares ( le futur roi Juan Carlos I fut classé 5ème aux Jeux Olympiques de Munich en 1972 dans la discipline voile, classe Dragon ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.46 )

( 34 ) Ses parents résidant alors en exil à Rome, 112 viale Parioli

( 35 ) Par le cardinal Eugenio Pacelli, futur pape Pie XII ( pape de 1939 à 1958 )

( 36 ) Première rencontre sans idylle avec l' infant Juan Carlos d' Espagne lors de la croisière de l' " Agamemnon " organisée en l' honneur des membres du Gotha européen par ses parents les souverains hellènes en août 1954 puis nouvelle rencontre lors du mariage du 2ème duc de Kent célébré en la cathédrale d' York le 8 juin 1961 ensuite la reine consort Frédérika de Grèce, mère de la princesse Sophie de Grèce et de Danemark, invite l' infant Juan Carlos d' Espagne, prince des Asturies à passer ses vacances d' été avec la famille royale grecque en la villa " Mon Repos " à Corfou ( Grèce ) en juillet 1961 ( union planifiée par la reine Frédérika de Grèce en accord avec la reine Victoria Eugénie d' Espagne, grand-mère paternelle du prince des Asturies et réputée comme " marieuse " du Gotha ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.46 )

( 37 ) Le futur roi Juan Carlos I avait connu une idylle dans sa jeunesse avec la princesse royale Marie Gabrielle de Savoie, fille du roi Humbert ( Umberto ) II d' Italie et de la princesse Marie José de Belgique, née en 1940, ses parents résidaient en exil au Portugal de même que le comte et la comtesse de Barcelone, cependant le général Franco fut défavorable à cette éventuelle union car le père de la princesse royale Marie Gabrielle n' était plus un souverain régnant depuis 1946 ce qui empêchait toute possibilité de mariage de l' infant Juan Carlos à la fois hors d' Espagne et non en exil mais dans le pays où règnerait son futur beau-père ( en revanche le mariage de 1962 avec la princesse Sophie de Grèce et de Danemark put être célébré à Athènes en Grèce, pays sur lequel régnait le père de la mariée en la personne du roi des Hellènes Paul I ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.45 )

( 38 ) Mariage célébré par Monseigneur Printezi ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.46 )

( 39 ) Mariage célébré en présence de douze métropolites du Saint-Synode ainsi que de l' archevêque Chrysostomos, archevêque d' Athènes et primat de Grèce ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.46 )

( 40 ) Durant son adolescence, la future reine consort Sophie d' Espagne fit un stage de puéricultrice dans une maternité d' Athènes après des études effectuées en Grèce ainsi qu' au collège de Salem ( R.F.A. ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.46 et 47 )

( 41 ) Par le décret royal n° 2.103 / 1983, signé par le roi Juan Carlos I ainsi que par le président du gouvernement Felipe González Márquez, décret daté du 4 août 1983 mais rendu public par parution au Boletín Oficial del Estado en date du 2 novembre 1983 ( … ) la reine Sophie est décorée du collier de l' ordre de Charles III, elle est la première femme recevant cet ordre ( seconde distinction espagnole après l' ordre de la Toison d' or, branche espagnole ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.47 )

( 42 ) La reine consort Sophie est investie en octobre 1986 docteur Honoris Causa de l' université de médecine de Valladolid ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.47 )

( 43 ) La reine Sophie crée et préside la " Fondation Reine Sophie " destinée à aider les personnes sans ressources ni assistance sociale en Espagne, la souveraine crée également en 1987 et est la présidente d' honneur de la Fondation d' Aide contre la Drogue ( Fundación de Ayuda contra la Droga ), la drogue est un problème très important en Espagne car elle y fut légalisée de 1983 à 1993 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.47 )

( 44 ) Filleule de la reine consort Hélène, épouse du roi Victor Emmanuel III d' Italie ( roi de 1900 à 1946 ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.47 )

( 45 ) Née de confession orthodoxe grecque, la princesse Sophie de Grèce et de Danemark se convertit au catholicisme romain seulement à partir du jour de son mariage selon le souhait du gouvernement grec; confirmation de conversion définitive par l' archevêque catholique d' Athènes le 31 mai 1962 à Corfou au début du voyage de noces ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol IV p.46 )


Retour à la page 13ème Génération

Retour à la page Génération