VIII. François ( Francesco ) II de Bourbon-Siciles, prince de Bourbon-Siciles, prince royal du royaume des Deux-Siciles et duc de Calabre, roi du royaume des Deux-Siciles et " roi de Jérusalem "
Fiche type CEDRE Port
Fiche type CEDRE Port
Filiation
I. Louis XIV de France, roi de France et de Navarre
II. Louis de France, dauphin
III. Philippe V de France et d' Espagne, duc d' Anjou, roi d' Espagne ( Philippe V ), roi de Naples et de Sicile ( Philippe IV )
IV. Charles III d' Espagne, roi d' Espagne, roi de Naples [ Charles ( Carlo ) VII ] et de Sicile
V. Ferdinand ( Ferdinando ) de Bourbon de Naples et de Sicile puis d' Espagne puis de Bourbon-Siciles, roi de Naples ( Ferdinand IV ), de Sicile ( Ferdinand III ) puis roi du royaume des Deux-Siciles ( Ferdinand I )
VI. François ( Francesco ) I de Bourbon de Naples et de Sicile, roi du royaume des Deux-Siciles
VII. Ferdinand ( Ferdinando ) II de Bourbon-Siciles, roi du royaume des Deux-Siciles
Dynastie
Capétiens
Maison
Maison royale de France
Famille ( s ) souveraine ( s )
Deux-Siciles
Branche
Maison de Bourbon
Ligne
Rois de Naples et de Sicile puis Rois des Deux-Siciles
Rameau
Rois des Deux-Siciles
Nom
Bourbon-Siciles ( de )
Prénom ( s )
François ( Francesco ) II
Sexe
Masculin
Titre ( s )
Né prince de Bourbon-Siciles, prince royal du royaume des Deux-Siciles et duc de Calabre, ( 1 ), roi du royaume des Deux-Siciles sous le nom de François II et " roi de Jérusalem " à la mort de son père le 22 mai 1859, ( 2 ), ( 3 ), ( 4 ), ( 5 ), ( 6 ), ( 7 ), ( 8 ), le roi déchu François II du royaume des Deux-Siciles prit à partir de 1872 le titre usuel de duc de Castro
Père
VII. Ferdinand ( Ferdinando ) II de Bourbon-Siciles, prince de Bourbon de Naples et de Sicile devenu prince de Bourbon-Siciles, duc de Noto et prince royal, duc de Calabre et prince royal du royaume des Deux-Siciles, roi du royaume des Deux-Siciles ( Ferdinand II ) et " roi de Jérusalem "
Mère
Princesse Marie Christine de Savoie, princesse de Sardaigne, reine consort du royaume des Deux-Siciles, déclarée " vénérable "
Né ( e )
16 janvier 1836 à Naples ( 9 )
Baptisé ( e )
17 janvier 1836
Fiancé ( e )
Marié ( e )
Par procuration le 8 janvier 1859 en la chapelle du palais royal de la Résidence à Munich et en personne le 3 février 1859 en la cathédrale de Bari duchesse Marie ( Sophie ) en Bavière, reine consort du royaume des Deux-Siciles, reine douairière le 27 décembre 1894, ( 10 ), ( 11 ), née le 4 octobre 1841 au château de Possenhofen ( Bavière ), décédée le 19 janvier 1925 à Munich, inhumée auprès de son époux tout d' abord en la chapelle des comtes Consolati dans le cimetière de Trente puis le 9 décembre 1938 ( 12 ) transférée avec son époux auprès de la tombe de leur fille la princesse Christine de Bourbon-Siciles en l' église du Saint-Esprit-des-Napolitains ( = del Santo Spirito dei Napoletani ), via Giulia à Rome où auront lieu des obsèques solennelles le 26 janvier 1939 puis transférée une dernière fois en avril 1984 ( 13 ) avec son époux et sa fille en l' église ( dite basilique ) Sainte-Claire ( = Santa Chiara ) à Naples, fille de Maximilien duc en Bavière, et de la princesse Louise ( Ludovika ) de Bavière
De
Décédé ( e )
27 décembre 1894 en l' hôtel d' Arco, Tyrol, Autriche ( 14 )
Inhumé ( e )
Tout d' abord provisoirement à Arco, Tyrol, Autriche puis en l' église de l' ancien séminaire de Trente puis à partir de 1923 dans la chapelle des comtes Consolati ( 15 ) dans le cimetière de Trente ( 16 ) puis le 9 décembre 1938 ( 12 ), les corps du roi François II et de son épouse la reine consort Marie ( Sophie ) seront transférés auprès de leur fille en l' église du Saint-Esprit-des-Napolitains ( = del Santo Spirito dei Napoletani ), via Giulia à Rome où auront lieu des obsèques solennelles le 26 janvier 1939. Enfin en avril 1984 ( 13 ) seront transférés les corps du roi François II, de son épouse la reine consort Marie ( Sophie ) ainsi que de leur fille la princesse Christine de Bourbon-Siciles en l' église ( dite basilique ) Sainte-Claire ( = Santa Chiara ) à Naples
Enfant ( s ) légitime ( s )
- Christine, princesse de Bourbon-Siciles
Enfant ( s ) naturel ( s )
Source ( s ) et Remarque ( s )
Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume des Deux-Siciles vol II p.34, 39, 40, 41, 42, 43, 44 et 45
( 1 ) Créé chevalier de l' ordre de la Toison d' or ( branche espagnole )
( 2 ) Le jeune monarque de vingt-trois ans accédant au trône royal du royaume des Deux-Siciles en 1859 est un être chétif et timide, au visage long, pâle et assez vulgaire orné d' un nez prépondérant comme celui de son arrière-grand-père le roi Ferdinand I du royaume des Deux-Siciles ( surnommé pour cette raison " Nasone " ), ses yeux sont mélancoliques mais son expression aimable. Très pieux à l' image de sa mère la " Sainte reine " dont il vénère la mémoire ( car il ne la connut pas ) et bien intentionné il n' a cependant pas la forte personnalité, l' énergie et la capacité de résolution de son père le roi Ferdinand II qui le surnomme " lasagnone " ( = " grande nouille " ). Il sera dénommé par ses sujets " Franceschiello " ( = " petit François " ) et il sera décrit tel un " séminariste déguisé en général ", ses ennemis libéraux ( ennemis viscéraux de l' entité du royaume bourbonien des Deux-Siciles ) en revanche le surnomment " Bombino " [ c' est-à-dire fils du " Re Bomba " ( surnom du roi Ferdinand II, père du roi François II ) ainsi que par similitude avec " bambino ", = " enfant " ]. Il est à son avènement en 1859 un souverain plein de bonnes intentions mais son règne commence à un mauvais moment de l' Histoire pour le royaume des Deux-Siciles ( … ). Le royaume des Deux-Siciles en 1860 ( … ) ( semble ) être ( une ) souveraineté opposée au courant nationaliste en vogue en ce temps en Europe ( … ). Le roi François II forme un couple contrasté avec son épouse la reine consort Marie ( Sophie ), sœur de l' impératrice consort Elisabeth d' Autriche ( " Sissi " ) ( qui ) est pour sa part enjouée et résolue, grande, mince, élancée, cavalière incomparable ( … ) épousée au début de l' année 1859 tandis qu' agonise le roi Ferdinand II ( … ). En cette année 1859 le roi Ferdinand II a laissé à son fils le nouveau roi François II un royaume gouverné par un régime de type monarchie absolue et en pleine décomposition morale, prêt à être désagrégé tout autant qu' à se désagréger lui-même. Il ne manque qu' une allumette pour faire sauter l' édifice bourbonien d' Italie méridionale et cette " allumette " se nommera Garibaldi. Dès le début de l' année 1860 Giuseppe Garibaldi et le politicien Carlo Cattaneo ( 1801 - 1869 ) avaient décidé une opération en Sicile car la tension politique et sociale étaient très forte dans l' île, ils avaient organisé un complot révolutionnaire à Palerme prévu pour le 4 avril 1860 mais la police du royaume des Deux-Siciles informée par un espion avait arrêté certains conjurés se trouvant sur place faisant échouer ce projet tandis que les campagnes siciliennes avaient pris le relai de la capitale Palerme, situation préparant l' île de Sicile à acclamer l' " expédition des Mille " dès mai 1860 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume des Deux-Siciles vol II p.39 et 40 )
( 3 ) En effet, avec l' assentiment tacite du royaume savoisien de Sardaine qui a déjà incorporé à ses Etats la Lombardie en 1859 puis le grand-duché de Toscane ainsi que les duchés de Modène et de Parme et Bologne et la Romagne ( Etats pontificaux ) en 1859 / 1860 puis incorporera les Marches et l' Ombrie ( Etats pontificaux ) en 1860 en même temps que l' annexion du royaume des Deux-Siciles, Giuseppe Garibaldi [ né français à Nice, = Nizza, alors sous domination française, en 1807 et décédé dans l' île de Caprera située entre la Sardaigne et la Corse en 1882 ( … ), officier de marine en 1826 puis devenu carbonero en 1833, agitateur ayant dû s' exiler du royaume de Sardaigne en Amérique du Sud de 1836 à 1848 puis défenseur de l' éphémère république romaine en 1849 et à nouveau exilé, cette fois aux U.S.A., de 1849 à 1854 avant de se rallier à la maison de Savoie délaissant ses convictions républicaines au profit de ses convictions patriotiques ] décide de s' embarquer de Gênes le 5 mai 1860 sur les bâtiments " Piemonte " et " Lombardo " de la Société Rubattino avec 1.098 hommes dont 33 étrangers, volontaires italiens et internationaux pour l' expédition qui sera connue dans l' Histoire sous le nom d' " expédition des Mille " ou " expédition des Mille Chemises rouges ". Garibaldi et ses hommes débarquent à Marsala, province de Trapani dans l' île de Sicile le 11 mai 1860 tandis que le roi Victor Emmanuel II de Sardaigne et son président du conseil le comte di Cavour feignent d' ignorer cette expédition mais organisent en secret l' aide à apporter en cas de besoin à Garibaldi afin notamment de ne pas laisser à ce dernier seul le bénéfice de la gloire en cas de victoire. Giuseppe Garibaldi et sa troupe, accueillis avec enthousiasme comme des libérateurs par la population sicilienne, rejoignent les insurgés siciliens et occupent en conséquence sans effort la Sicile. Le leader Garibaldi se proclame dictateur de la Sicile le 14 mai 1860 à Salemi près de Trapani au nom du roi Victor Emmanuel II de Sardaigne puis fait son entrée à Palerme, capitale de l' île de Sicile, le 27 mai 1860 mettant ainsi fin au règne des Bourbon dans l' ancienne Trinacrie. Ainsi en ce mois de mai 1860 Garibaldi est considéré comme un sauveur par la population sicilienne mais aussitôt par exemple à Bronte près de Catane ( = Catania ), Sicile l' un ( de ses ) adjudants Gerolamo ( dit Nino ) Bixio ( 1821 - 1873 ), fait massacrer des milliers de paysans car Garibaldi ne veut pas effaroucher la bourgeoisie agraire sicilienne mais au contraire conserver de bons rapports avec elle. Ensuite, tandis que seules demeurent fidèles en juin 1860 en Sicile au roi François II les citadelles de Messine, Milazzo près de Messine, Syracuse et Augusta près de Syracuse, les insurgés toujours guidés par Giuseppe Garibaldi passent le 8 août 1860 par le détroit de Messine dans la partie méridionale de la péninsule italienne, débarquant le 19 août 1860 à Melito di Porto Salvo près de Reggio di Calabria en Calabre, et occupent la partie continentale du royaume des Deux-Siciles ( royaume de Naples ) le 21 août 1860, étant reçus en triomphateurs et entrant enfin dans la capitale : Naples le 7 septembre 1860 [ Naples avait commencé à s' insurger dès le 15 juillet 1860 ( … ) ] tandis que les troupes officielles du royaume de Sardaigne rejoignent l' " expédition des Mille " ( … ) arrivant du nord de la péninsule italienne, pour consolider l' œuvre de Giuseppe Garibaldi et sans doute empêcher la formation d' un nouvel Etat séparé en Italie du sud par Garibaldi car le roi savoisien Victor Emmanuel II tout à la fois ( l' ) admire et ( le ) protège mais se méfie de son charisme et de sa popularité et en conséquence les relations entre les deux hommes ( le monarque et le leader républicain reconverti ) sont tout à la fois chaleureuses mais méfiantes, le roi Victor Emmanuel II ( roi de Sardaigne de 1849 à 1861 puis roi d' Italie de 1861 à 1878 ) finira par écarter Garibaldi du pouvoir lorsque l' action de ce dernier ne sera plus jugée utile à la monarchie savoisienne. L' " expédition des Mille " ou " expédition des Mille Chemises rouges " s' achève lorsque Giuseppe Garibaldi rencontre le roi Victor Emmanuel II de Sardaigne le 26 octobre 1860 à Teano près de Caserte en Campanie et offre à ce dernier, recueillant les lauriers de la gloire, le royaume des Deux-Siciles. De même que dans les autres entités étatiques de la péninsule italienne annexées par le royaume de Sardaigne celui-ci avait organisé tout de suite, bien que désapprouvé par Garibaldi mais rendu obligatoire par le choix politique de Cavour, un plébiscite populaire dans le royaume des Deux-Siciles le 21 octobre 1860 ( consultation populaire devant durer jusqu' au 22 octobre 1860 ), plébiscite populaire ayant largement confirmé la déchéance des Bourbon dans le royaume des Deux-Siciles devant en conséquence être annexé officiellement à l' Etat sarde par décret royal sarde daté de Naples le 17 décembre 1860 ( … ). Le roi François II du royaume des Deux-Siciles ne reconnaîtra jamais la validité du plébiscite du 21 octobre 1860 qu' il dénoncera comme truqué. C' est du palais d' Angri à Naples, ( … ), que Garibaldi proclama en 1860 le rattachement du royaume bourbonien des Deux-Siciles au royaume unifié savoisien de la future ( dès 1861 ) Italie. Dès lors il ne manque plus au royaume de Sardaigne qu' à annexer la Vénétie autrichienne et Rome et le Latium pontificaux pour posséder la totalité de la péninsule italienne mais l' annexion du royaume bourbonien des Deux-Siciles lui a donné une assise suffisante pour que dès le 14 mars 1861 le roi Victor Emmanuel II de Sardaigne se fasse proclamer à Turin roi d' Italie ( … ). En fait en cette année 1860 le royaume bourbonien des Deux-Siciles était le plus vaste, le plus riche ( ses excédents monétaires couvriront lors de l' annexion de 1860 les déficits du royaume de Sardaigne ) et le plus puissant Etat de la péninsule italienne mais un Etat miné par les révoltes et abandonné par les puissances étrangères, en outre son souverain était trahi de toutes parts y compris au sein de sa propre famille. Les combats les plus importants de la conquête du royaume des Deux-Siciles se produisirent tout d' abord le 20 juillet 1860 à Milazzo, province de Messine puis la victoire définitive des Garibaldiens sur l' armée royale bourbonienne fut remportée les 1 et 2 octobre 1860 sur le fleuve Volturno en Campanie ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume des Deux-Siciles vol II p.40 et 41 )
( 4 ) Ainsi abandonné de tous le roi François II s' est retranché avec son épouse et quelques fidèles dans la forteresse de Gaète ( = Gaeta ), Latium ou province de Latina ( royaume des Deux-Siciles ), vigie du golfe de Gaète ( = Gaeta ) sur la mer Tyrrhénienne, dès le 6 septembre 1860 tandis que Garibaldi et ses troupes étaient sur le point d' entrer dans Naples le 7 septembre 1860. En fait sa souveraineté explosant de toutes parts et Garibaldi venant de franchir le détroit de Messine le 8 août 1860 le roi François II avait envisagé en ce mois d' août 1860 de partir ( se ) réfugier en Espagne où régnait sa cousine la reine bourbonienne Isabelle II d' Espagne ( reine de 1833 à 1868 ) mais il ne mit pas ce projet en exécution et ce n' est que le 5 septembre 1860, Garibaldi et ses troupes étant aux portes de Naples, qu' il partira résister à Gaeta. Ainsi le 5 septembre 1860 se tiendra au palais royal de Naples ( … ) le dernier conseil des ministres de la monarchie bourbonienne du royaume des Deux-Siciles durant la tenue duquel le monarque annoncera qu' il se retire " là où l' appelle la défense de ses droits légitimes " sans préciser son projet. Le lendemain 6 septembre 1860 ( … ) les ministres prendront congé du monarque lequel partira avec son épouse ( … ) à bord du bâtiment " Messagero "commandé par Vincenzo Criscuolo. Le souverain n' emportera avec lui que des biens personnels, aucun bien d' Etat ( sauf quatre tableaux ), il n' emportera même pas sa fortune privée placée par son père le roi Ferdinand II en banque ( placée peu après son avènement au trône royal du royaume des Deux-Siciles dans un établissement de crédit napolitain ), la fortune du roi François II s' élevait en 1860 à 11 millions de ducats ( 1860 ) somme séquestrée par Garibaldi aussitôt sa prise de Naples le 7 septembre 1860. Pour lever des troupes contre Garibaldi et ses hommes le roi François II avait mis en gage en 1860 les joyaux de la couronne lesquels ne seront jamais dégagés par la suite ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume des Deux-Siciles vol II p.41 et 42 )
( 5 ) De Gaeta le 12 novembre 1860 le roi François II protestera officiellement contre l' annexion de son royaume par l' Etat sarde [ protestation qu' il renouvellera, après son départ en exil, le 5 avril 1861 ( cette fois contre l' appropriation par le roi savoisien Victor Emmanuel II de Sardaigne du titre de roi d' Italie le 14 mars 1861 ) puis le 9 janvier 1879 ( après la mort du roi Victor Emmanuel II d' Italie en 1878 ) puis son demi-frère renouvellera et confirmera à son tour les protestations du roi François II de Munich le 15 janvier 1895 ] et du 6 septembre 1860 au 13 février 1861 il résistera aux envahisseurs sardes avant de capituler et de devoir partir en exil avec son épouse et quelques dignitaires demeurés fidèles de Gaeta sur le bâtiment français " La Mouette " [ corvette de la marine impériale française mise à la disposition du roi déchu par l' empereur des Français Napoléon III ( empereur de 1852 à 1870 ) ] le 13 février 1861 ( … ). Les troupes italiennes pénètreront dans la forteresse de Gaeta deux heures plus tard c' est-à-dire le 13 février 1861 à 9 heures tandis qu' à midi ce 13 février 1861 les fugitifs ( souverains, quelques membres de la famille royale bourbonienne du royaume des Deux-Siciles déchue et quelques dignitaires palatins fidèles ) débarquent à Terracina, Latium, premier port des Etats de l' Eglise le plus proche de Gaeta ( Terracina est situé dans le golfe de Gaeta lui-même ). ( … ). Le souverain et son entourage se rendront ensuite à Rome distante de 90 kilomètres de Terracina, où règne le pape Pie IX ( pape de 1846 à 1878 ), arrivant au palais pontifical du Quirinal le 14 février 1861 ( … ). Pendant ce temps le roi savoisien Victor Emmanuel II de Sardaigne fera son entrée dans Naples le 7 novembre 1860. La ville sicilienne de Messine sera l' une des dernières places fortes du royaume des Deux-Siciles à se rendre, résistant aux Garibaldiens jusqu' au 13 mars 1861 ( veille de la proclamation du roi Victor Emmanuel II comme souverain de l' Italie unifiée le 14 mars 1861 ), la dernière place forte à devoir se rendre par suite de traîtrise sera Civitella-del-Tronto, province de Teramo, Abruzzes qui ne rendra les armes que le 20 mars 1861 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume des Deux-Siciles vol II p.42 )
( 6 ) Pour tenter de faire face à la dissolution en cours de sa souveraineté le ( … ) roi François II n' avait pas lancé une attaque immédiate contre les envahisseurs mais après maintes hésitations il avait promulgué le 25 juin 1860 de la villa royale de Portici près de Naples un acte royal rétablissant pour le 1 juillet 1860 l' éphémère constitution de son père le roi Ferdinand II promulguée le 10 février 1848 cependant les peuples d' Italie en ce milieu du XIXème siècle avaient placé tant d' espérance dans l' unité italienne guidée par la " libérale " ( libérale par opportunisme ) dynastie de Savoie que rien ne pourra changer l' évolution des événements devant conduire à l' unité savoisienne de l' Italie. ( … ). L' échec de la politique du royaume savoisien unifié d' Italie à partir de 1860 sera constatable par les vagues d' émigration de la population de la péninsule italienne vers l' étranger, notamment vers le reste de l' Europe, la République Argentine et surtout les U.S.A., émigration ayant principalement quitté les territoires de l' ancien royaume bourbonien des Deux-Siciles. Ainsi de 1860 à 1885 l' émigration sera-t' elle d' environ 160.000 personnes par an puis de 1885 à 1895 de 255.000 personnes par an et de 1900 à 1930 de 370.000 personnes par an avec une pointe en l' année 1912 de 711.446 émigrés. A partir de 1930 ( jusqu' en 1946 ) le fascisme interdira l' émigration de la population italienne ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume des Deux-Siciles vol II p.43 )
( 7 ) En fait lors du débarquement de l' "expédition des Mille " en Sicile en mai 1860 la supériorité en nombre des troupes royales était écrasante ( armée royale composée de cent mille hommes ) mais se produisirent tout de suite de nombreuses trahisons au sein de l' armée tandis qu' à Naples l' entourage royal ne comprit pas l' importance de l' événement. Le roi François II voulut cependant réagir en assouplissant sa position politique et en décrétant par exemple par acte royal daté de la villa royale de Portici le 25 juin 1860 une amnistie générale, la promulgation pour le 1 juillet 1860 de la constitution du 10 février 1848 qui n' avait été que très éphémère ainsi que la tenue de pourparlers de compromis politique entre les couronnes royales des Deux-Siciles et de Sardaigne, en outre l' île de Sicile aurait ses propres institutions et un prince de la maison royale bourbonienne du royaume des Deux-Siciles serait nommé comme vice-roi dans l' île de Sicile et enfin les drapeau et pavillon royaux du royaume seraient similaires au drapeau tricolore de la nouvelle Italie unitaire ( … ) en usage dans le royaume savoisien de Sardaigne depuis 1848 ( … ) mais avec sur la bande blanche les armoiries royales dynastiques du royaume des Deux-Siciles et non celles de la maison de Savoie. L' acte royal du 25 juin 1860 fut cependant trop tardif et il fut en conséquence accueilli sans enthousiasme par la population du royaume des Deux-Siciles ( partie continentale péninsulaire car l' île de Sicile était déjà aux mains des Garibaldiens ) tandis qu' en revanche les partisans de l' absolutisme ( lui ) furent hostiles. Ainsi l' acte royal du 25 juin 1860 n' apporta-t' il aucun effet positif. D' autre part les tractations engagées par le roi François II parallèlement à la promulgation de l' acte royal du 25 juin 1860 avec Camillo Benso, comte di Cavour ( 1810 - 1861 ), président du conseil du royaume de Sardaigne trainèrent en longueur car tandis que les troupes de Garibaldi étaient victorieuses tant en Sicile qu' ensuite en Italie continentale méridionale le temps travaillait pour le roi de Sardaigne et pour l' unité italienne et le comte di Cavour n' avait aucune raison de se hâter avec le roi François II, souverain d' une monarchie moribonde et minée de l' intérieur même. En fait l' opposition entre monarchie et bourgeoisie dans les Etats devant constituer en 1816 le royaume des Deux-Siciles, principalement dans le royaume continental de Naples, datait de l' occupation française de Naples en 1799 ( … ), cet antagonisme ne fit que s' aggraver au début du XIXème siècle pour culminer lors de la révolution de 1848 ( … ), ayant miné toute la société ainsi que les structures nationales du royaume des Deux-Siciles de façon irrémédiable, l' " expédition des Mille " de Garibaldi ne fut en conséquence en 1860 qu' une flamme jetée sur une poudrière prête è exploser. En outre aucune tractation ne pouvait aboutir avec le royaume savoisien de Sardaigne car, de même que son père le roi Ferdinand II, le roi François II ne pouvait même envisager un partage des Etats pontificaux qui aurait permis une double monarchie dans la péninsule italienne, au nord jusqu' à Rome le royaume savoisien de Sardaigne et au sud à partir de Rome le royaume bourbonien des Deux-Siciles. Enfin le roi François II eut des rapports difficiles avec son premier ministre le général Carlo Filangieri ( 1784 - 1867 ), car ce dernier projeta dès l' avènement du roi François II en 1859 la rédaction d' une constitution que le monarque refusa ainsi que d' autres réformes et rénovations nécessaires envisagées par le premier ministre Filangieri telle une alliance immédiate dès 1859 avec le royaume savoisien de Sardaigne mais la question du partage des Etats pontificaux ôta tout espoir d' une telle alliance de la part du roi François II puis en 1860 le premier ministre trahit son souverain en refusant de combattre les hommes de Garibaldi en Sicile ( le général Carlo Filangieri avait été l' un des artisans de la restauration de l' ordre bourbonien dans l' île de Sicile durant l' année révolutionnaire 1848 sous les ordres du roi Ferdinand II du royaume des Deux-Siciles ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume des Deux-Siciles vol II p.43 et 44 )
( 8 ) Du 6 septembre 1860 au 13 février 1861 le roi François II, son épouse et quelques fidèles résistèrent ( … ) en la forteresse de Gaeta mais le 13 février 1861 le roi bourbonien François II fut contraint à la capitulation, il se réfugia avec son entourage à Rome ( Etats pontificaux ) où ils arrivèrent dans la nuit du 13 au 14 février 1861. Le roi déchu François II et sa famille s' installèrent donc en exil à Rome en 1861, plus précisément au palais familial Farnèse ( … ). Le roi François II et les siens demeureront au palais Farnèse à Rome sous la protection du pape Pie IX ( lequel avait pour sa part dû se mettre sous la protection du roi Ferdinand II du royaume des Deux-Siciles, père du roi François II, en la forteresse de Gaeta en 1848 - 1849 lorsqu' intervint le soulèvement devant conduire à la proclamation en 1849 de l' éphémère république romaine ), entourés d' un gouvernement et d' une cour de fidèles Napolitains fantoches mais reconnus par de nombreuses puissances étrangères, jusqu' en 1870, date du rattachement des derniers Etats pontificaux de Rome et du Latium au royaume savoisien d' Italie obligeant le roi François II à quitter la " Ville Eternelle " pour poursuivre son exil alternativement en Bavière, en Belgique, en France et en Autriche menant dès lors une existence modeste et retirée car, refusant d' échanger sa renonciation au trône royal du royaume des Deux-Siciles en faveur de son rival le souverain savoisien d' Italie contre la restitution de sa fortune personnelle, il n' aura pour seuls revenus que la location de son palais Farnèse à Rome, ( … ) ( le locataire régulier du palais Farnèse à Rome déserté par le roi François II du royaume des Deux-Siciles et ses proches en 1870 sera à partir de 1874 l' Etat français qui en fera le siège de son ambassade à Rome avant de l' acheter en 1911 puis de le vendre à l' Etat italien en 1936 et de le louer pour 99 ans ). Le roi déchu François II et son épouse quittèrent Rome dès le 21 avril 1870 moins d' un mois après la mort de leur fille en cette ville le 28 mars 1870 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume des Deux-Siciles vol II p.44 )
( 9 ) Sa naissance cause le décès des suites de couches de sa mère le 31 janvier 1836 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume des Deux-Siciles vol II p.39 )
( 10 ) Elle reçut la " Rose d' or de la chrétienté " du pape Pie IX ( pape de 1846 à 1878 ) en 1860 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume des Deux-Siciles vol II p.45 )
( 11 ) Devenue veuve en 1894, la reine douairière Marie ( Sophie ) vécut à Paris jusqu' à l' éclatement de la Première guerre mondiale en 1914 puis elle se retira dans sa Bavière natale où elle mourut. La reine Marie ( Sophie ) fut décrite par l' écrivain français Marcel Proust ( 1871 - 1922 ) dans son roman " La Prisonnière " publié après sa mort en 1923 formant partie de l' ensemble romanesque intitulé " A la recherche du temps perdu ". ( … ). Le prince Louis ( Lodovico ) de Bourbon-Siciles, comte de Trani ( 1838 - 1886 ), demi-frère puîné du roi François II du royaume des Deux-Siciles, épousera en 1861 la duchesse Mathilde en Bavière ( 1843 - 1925 ), sœur cadette de la reine consort Marie ( Sophie ) du royaume des Deux-Siciles ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume des Deux-Siciles vol II p.45 )
( 12 ) A la demande du prince de Piémont [ futur roi Humbert ( Umberto ) II d' Italie ( roi en 1946 ) ]
( 13 ) Après une cérémonie funèbre officiée par le cardinal Ursi le 18 mai 1984
( 14 ) Sans avoir jamais renoncé à ses droits au trône royal des Deux-Siciles
( 15 ) Fidèles du roi François II qui l' accompagnèrent dans sa résistance de Gaeta et 1860 / 1861 puis en exil à Rome et moururent en exil ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume des Deux-Siciles vol II p.45 )
( 16 ) En cette tombe viendra rejoindre son époux la duchesse Marie ( Sophie ) en Bavière à sa mort en 1925
Retour à la page Génération