Elisabeth princesse de France
Fiche.type.C.E.D.R.E.Capétiens.divers
Capétiens divers
Elisabeth ( connue sous le prénom d' Isabel en Espagne bien qu' elle signait " Elizabeth " ) princesse de France de la maison capétienne de Bourbon, ( 1 ), ( 3 ), née le 22 novembre 1602 au château de Fontainebleau, décédée le 6 octobre 1644 à l' alcazar de Madrid, inhumée au panthéon royal ( 5 ) du palais-monastère de San Lorenzo de l' Escorial, province de Madrid ( 8 ), fille d' Henri IV " le Grand " roi de France, roi Henri III de Navarre de la maison capétienne de Bourbon ( 4 ), et de la princesse Marie de Médicis de la branche cadette grand-ducale de Toscane de la maison de Médicis, régente du royaume de France et de Navarre, épouse par contrat signé le 25 mars 1612 à Paris ( 9 ), par procuration le 18 octobre 1615 en l' église Saint-André à Bordeaux et en personne le 25 novembre 1615 à Burgos ( 10 ) Philippe ( Felipe ) IV Dominique ( Domenico ) Victor archiduc d' Autriche, infant d' Espagne, prince des Pays-Bas, 20ème prince des Asturies ( 11 ), roi d' Espagne ( roi " des Espagnes et des Indes " ), roi de Naples et de Sicile sous le nom de Philippe III, duc de Milan, duc de Luxembourg, prince souverain des Pays-Bas espagnols ( 12 ), duc ( titulaire ) de Bourgogne et de Brabant et comte de Flandres à la mort de son père le 31 mars 1621, 20ème roi de Portugal et des Algarves sous le nom de Philippe III à la mort de son père le 31 mars 1621 ( 13 ), ( 14 ), ( 15 ), ( 16 ), ( 21 ), ( 22 ), ( 23 ), né le 8 avril 1605 à Valladolid, décédé le 17 septembre 1665 à l' alcazar de Madrid ( d' une attaque d' urémie ), inhumé dans le panthéon royal définitif ( 25 ) après des obsèques le 20 septembre 1665, ( 26 ), [ remarié à 2° : 8 novembre 1649 à Navalcarnero, province de Madrid archiduchesse Marie Anne ( prénommée Mariana en Espagne ) d' Autriche, princesse impériale, régente du royaume d' Espagne ( royaume " des Espagnes et des Indes " ) au nom de son fils le roi Charles II d' Espagne âgé de moins de quatre ans à son avènement en 1665, assistée d' un conseil de régence ( ou junte ), cette régence dura jusqu' en 1677, ( 27 ), ( 28 ), née le 24 décembre 1635 à Wiener Neustadt, décédée le 16 mai 1696 à Tolède ( d' un cancer du sein ), inhumée au panthéon royal du palais-monastère de San Lorenzo de l' Escorial ( Escurial en langue française ), province de Madrid ( 29 ), fille de l' archiduc Ferdinand d' Autriche, prince impérial, roi de Hongrie puis roi de Bohême puis élu roi des Romains, ou roi de Germanie ( Deutscher König ) sous le nom de Ferdinand III puis empereur des Romains ( Römischer Kaiser ) et archiduc d' Autriche souverain des états héréditaires d' Autriche sous le nom de Ferdinand III, et de l' archiduchesse Marie Anne d' Autriche, infante d' Espagne ], fils de Philippe ( Felipe ) III " le Pieux " ( = " el Piadoso " ) archiduc d' Autriche, infant d' Espagne, prince des Pays-Bas, 19ème prince des Asturies, président honoraire du conseil d' Etat, roi d' Espagne ( roi " des Espagnes et des Indes " ), roi de Naples et de Sicile ( Philippe II ), duc de Milan, duc de Luxembourg, prince souverain des Pays-Bas, duc ( titulaire ) de Bourgogne et de Brabant et comte de Flandres, 19ème roi de Portugal et des Algarves ( Philippe II ), et de l' archiduchesse Marguerite d' Autriche
Père
Henri IV " le Grand " roi de France, roi Henri III de Navarre ( 4 )
Mère
Marie princesse de Médicis de la branche cadette grand-ducale de Toscane de la maison de Médicis, régente du royaume de France et de Navarre
Enfant ( s ) légitime ( s )
Enfant ( s ) naturel ( s )
Notes
( 1 ) Sœur de Louis XIII roi de France et de Navarre ( 2 ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol II p.21 et 23 )
( 2 ) Capétiens divers n° 147
( 3 ) Connue en France sous le titre de Madame [ selon la coutume comme fille aînée du roi Henri IV de France et de Navarre ( 4 ) et sœur puînée aînée du roi Louis XIII roi de France et de Navarre ( 2 ) ] ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol II p.34 )
( 4 ) Capétiens divers n° 116
( 5 ) Non comme mère d' un souverain d' Espagne mais comme transmetteuse par sa fille l' archiduchesse-infante Marie Thérèse ( 1638 - 1683 ), épouse du roi Louis XIV roi de France et de Navarre ( 6 ), des droits à cette couronne à son arrière-petit-fils le futur roi Philippe V d' Espagne ( roi de 1700 à 1724 et de 1724 à 1746 ) ( 7 ), fondateur de la branche royale d' Espagne de la maison capétienne de Bourbon; la seconde épouse du roi Philippe IV d' Espagne sera, en tant que mère du roi Charles II d' Espagne, également inhumée au panthéon royal, fait unique dans l' histoire du panthéon royal n' admettant de par ses règles qu' un consort à chaque souverain, mais aucune des deux épouses du roi Charles II d' Espagne ne devant être inhumée en ce panthéon, sinon en la 9ème chapelle funéraire du panthéon des infants car le roi Charles II ne laissa pas de postérité, l' équilibre se rétablira dans le panthéon royal entre les souverains ( rois Philippe IV et Charles II ) et les consorts ( deux épouses du roi Philippe IV ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol II p.34 )
( 6 ) Capétiens divers n° 8
( 7 ) Capétiens divers n° 9
( 8 ) Lors de l' inauguration de ce panthéon le 16 mars 1654 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol II p.34 )
( 9 ) Dans le cadre du rapprochement diplomatique entre les royaumes rivaux d' Espagne et de France après la mort du roi Henri IV ( 4 ) en 1610; ce mariage franco-espagnol est doublé en cette même année 1612 de la préparation de celui de l' archiduchesse Anne ( Marie ) d' Autriche, infante d' Espagne, sœur du futur roi Philippe IV d' Espagne, avec le roi Louis XIII roi de France et de Navarre ( 2 ), frère de la princesse Elisabeth de France devenant la première épouse du futur roi Philippe IV d' Espagne, ainsi tandis que la princesse Elisabeth de France se mariera par procuration le 18 octobre 1615 à Bordeaux ce même jour l' archiduchesse-infante Anne se mariera par procuration à Burgos et tandis que la princesse Elisabeth de France se mariera en personne le 25 novembre 1615 à Burgos ce même jour l' archiduchesse-infante Anne se mariera en personne à Bordeaux, l' échange des deux princesses par les cours royales d' Espagne et de France s' étant produit sur l' île des Faisans, plus tard dénommée île de la Conférence car s' y signera le traité des Pyrénées en 1659, située sur la rivière Bidassoa, l' île des Faisans est un condominium franco-espagnol, le 9 novembre 1615 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol II p.34 )
( 10 ) Lieu et date de la rencontre du futur roi Philippe IV d' Espagne avec sa première épouse ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol II p.34 )
( 11 ) Proclamé prince des Asturies par les cortès réunies le 15 janvier 1608 à Madrid puis investi solennellement prince des Asturies le 14 juillet 1609 à Lisbonne ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol II p.29 )
( 12 ) Ou méridionaux, futurs Pays-Bas autrichiens, à peu près l' actuelle Belgique ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol II p.29 )
( 13 ) Le roi Philippe IV d' Espagne confirme la renonciation de la branche aînée espagnole de la maison de Habsbourg à toute succession en Allemagne ( Saint Empire romain germanique ) en faveur de son cousin l' empereur des Romains Ferdinand II ( empereur de 1619 à 1637 ) de la lignée cadette styrienne ( devenue souveraine en la personne de l' empereur Ferdinand II en 1619 ) de la branche cadette autrichienne de la maison de Habsbourg en 1623 ( confirmation de la renonciation de son grand-père le futur roi Philippe II d' Espagne datée de 1553 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol II p.29 )
( 14 ) Il congédie dès son avènement en 1621 le duc d' Uceda, favori de son père le roi Philippe III, et confie les rênes de l' Etat à son propre favori Gaspar de Guzmán y Pimentel, comte-duc de Olivares, duc de San Lucar ( … ) ( 1587 - 1645 ) lequel gouvernera l' Espagne de 1621 à 1643. Le comte-duc d' Olivares, à l' opposé du grand favori du règne précédent le duc de Lerma, est un homme énergique pour le service de l' Etat et d' une grande probité luttant contre la corruption généralisée par le duc de Lerma sous le règne du roi Philippe III d' Espagne ( roi de 1598 à 1621 ) et tentant d' assainir les finances du royaume mais son ambition utopique et son sens de la grandeur de l' Espagne le jettent dans des entreprises trop audacieuses de tentative de reprise des Provinces-Unies [ Pays-Bas septentrionaux protestants devenus indépendants sous le règne du roi Philippe II d' Espagne, ( … ) ] en rompant dès 1621 la Trève de 1609 dès lors dénommée dans l' Histoire " Trève des Douze Ans " ( l' Espagne sera toutefois obligée de reconnaître formellement l' indépendance des Provinces-Unies, à peu près l' actuel royaume des Pays-Bas, durant la paix de Munster signée le 30 janvier 1648 dans le cadre des traités de Westphalie mettant fin à la guerre de Trente Ans ), il accentue l' effort de guerre de l' Espagne dans le cadre de la guerre de Trente Ans ( 1618 - 1648 ) en 1636 et doit en conséquence prendre des mesures fiscales oppressives causant de graves troubles intérieurs dans le royaume qui lui vaudront son bannissement de la cour en 1643. Le comte-duc d' Olivares fut durant les années de son gouvernement chambellan et chancelier des Indes. Il fut un homme d' Etat voulant redorer le prestige de la monarchie espagnole, très affaiblie, pour cela il tenta de centraliser l' administration du royaume d' Espagne ( … ) mais cette politique provoqua lors de l' établissement d' une fiscalité commune à toute la péninsule ibérique les soulèvements de la Biscaye ( = Vizcaya en langue castillane ) en 1632, de la Catalogne en 1640 et du Portugal en cette même année 1640 ( le Portugal parvint mieux que les autres souverainetés ibériques à ses fins et proclama dès cette année 1640 son indépendance, ( … ) ). Ces soulèvements contre l' autorité royale, principalement l' échec de la politique du comte-duc d' Olivares en Catalogne, provoquèrent sous la pression des proches du monarque la chute du favori ( = valido en langue castillane ) en 1643, le comte-duc d' Olivares fut dès lors banni de la cour ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol II p.29 et 30 )
( 15 ) La chute du favori comte-duc d' Olivares fut accélérée en 1643 grâce au concours de la reine consort Elisabeth ( … ), première épouse du roi Philippe IV ( 1602 - 1644 ), laquelle organisa avec des dames de la cour, amies de la souveraine, le " complot des jupons " qui permit de remplacer en 1643 ( … ) le comte-duc d' Olivares dans la faveur royale au profit de Luis Méndez de Haro y Guzmán, neveu du comte-duc d' Olivares ( … ). Don Luis Méndez de Haro y Guzmán ( 1598 - 1661 ), se montra plus compétent que son oncle ( … ) mais ne put empêcher le déclin du royaume d' Espagne, déclin déjà bien avancé à son arrivée au pouvoir en 1643, il signa les paix de Westphalie en 1648 puis, l' Espagne ayant poursuivi la guerre contre la France après 1648 profitant en intriguant contre le pouvoir royal français de la fragilité de la monarchie française face à la Fronde durant la régence de la reine Anne " d' Autriche ", propre sœur du roi Philippe IV d' Espagne, et mère du jeune roi Louis XIV roi de France et de Navarre ( 6 ), des Pyrénées en 1659, traités peu favorables à l' Espagne. Don Luis de Haro entreprit les négociations du traité des Pyrénées, devant mettre fin à vingt-cinq années de guerres franco-espagnoles, avec le cardinal-ministre de France Giulio Mazarini ( dit Jules Mazarin ) ( 1602 - 1661 ), la préparation du traité des Pyrénées comprenait ( … ) le futur mariage célébré en 1660 de l' archiduchesse-infante Marie Thérèse, fille du roi Philippe IV d' Espagne avec le roi Louis XIV roi de France et de Navarre ( 6 ) [ mariage devant entraîner en 1700, à l' extinction de la branche aînée espagnole de la maison de Habsbourg, la succession du petit-fils cadet de ce couple le prince Philippe de France, duc d' Anjou ( 1683 - 1746 ), au trône royal d' Espagne sous le nom de Philippe V ( 7 ) ] ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol II p.31 )
( 16 ) La " pacification " du Portugal par l' Espagne, légitimée officiellement par héritage dynastique mais en fait imposée par la force depuis 1580, date de l' extinction de la dynastie nationale portugaise d' Aviz ( … ) n' a jamais été supportée par les Portugais. Madrid respecta certes au début l' autonomie de sa province lusitanienne mais le Portugal fut surchargé d' impôts causés par les efforts de guerre de l' Espagne sous le règne du roi Philippe II d' Espagne ( roi Philippe I de Portugal et des Algarves de 1580 à 1598 ) contre l' Angleterre et les Provinces-Unies protestantes. Le Portugal perdit en outre durant sa période espagnole l' essentiel de son empire d' Asie et fut menacé de perdre également le Brésil convoité par l' Angleterre ainsi que par les Provinces-Unies. Après plus d' un demi-siècle d' occupation espagnole, la situation d' appauvrissement ( … ), accentuée par la politique du ministre du roi Philippe IV d' Espagne ( roi Philippe III de Portugal et des Algarves ) le comte-duc d' Olivares, incita la noblesse portugaise à se soulever contre l' autorité centralisatrice espagnole. Quarante gentilshommes, certains de l' adhésion populaire, préparèrent un complot, avec le soutien de Rodrigo da Cunha, évêque de Lisbonne ( 1577 - 1643 ) dans l' enceinte du palais des comtes d' Almada ( … ) à Lisbonne. Leur plan arrêté, ils pénétrèrent le 1 décembre 1640 dans le palais de la Régence, tuèrent le premier ministre ( représentant de l' Espagne ) Miguel de Vasconcelos et appréhendèrent la duchesse de Mantoue, née princesse Marguerite de Savoie ( 1589 - 1655 ), vice-reine d' occupation espagnole du Portugal depuis novembre 1633 ( … ). Ce coup de force ayant réussi, les rebelles proclamèrent aussitôt Jean II 8ème duc de Bragance ( 17 ), lequel était le noble le plus élevé du royaume de Portugal, l' arrière-petit-neveu par sa grand-mère paternelle du " Roi Cardinal " Henri I ( roi de 1578 à 1580 ) ( 18 ), dernier souverain de la dynastie d' Aviz, et le descendant illégitime du roi Jean I de Portugal et des Algarves ( roi de 1385 à 1433 ) ( 19 ), roi de Portugal et des Algarves sous le nom de Jean IV ( 17 ). Le roi Jean IV de Portugal et des Algarves ( roi de 1640 à 1656 ) ( 17 ) devint donc le 1 décembre 1640 le 21ème souverain lusitanien renversant le roi Philippe IV d' Espagne ( roi Philippe III de Portugal et des Algarves ) fondateur de la dynastie portugaise de Bragance. Le roi Jean IV ( 17 ) fit dès lors décapiter à Lisbonne de nombreux partisans de l' union du Portugal avec l' Espagne, assuré de l' appui de la noblesse portugaise. L' Espagne ne reconnaîtra pas l' indépendance de fait de sa province occidentale avec laquelle elle entrera en guerre, batailles d' Elvas en 1659, d' Ameixial de 1663, de Ciudad Rodrigo de 1664 et de Montes Claros près de Vila Viçosa du 17 juin 1665, batailles remportées par le Portugal soutenu par l' Angleterre et par la France. A la suite de ces défaites l' Espagne devra reconnaître formellement l' indépendance du Portugal ( acquise en 1640 ) par le traité de Lisbonne signé le 13 février 1668 ( par ce traité le Portugal ne perdra que sa possession africaine de Ceuta au profit de l' Espagne ). Les batailles hispano-portugaises de 1659 à 1665 se dérouleront sous le règne du roi Alphonse VI de Portugal et des Algarves ( roi de 1656 à 1683 ) ( 20 ), fils aîné du roi Jean IV de Portugal et des Algarves ( 17 ), elles lui vaudront le surnom de " victorieux " ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol II p.31 et 32 )
( 17 ) Capétiens divers n° 150
( 18 ) Capétiens divers n° 143
( 19 ) Capétiens divers n° 78
( 20 ) Capétiens divers n° 151
( 21 ) Tandis que le Portugal se soulève avec succès en cette même année 1640 la Catalogne, communauté de la péninsule ibérique formant anciennement partie du royaume d' Aragon, qui sera perpétuellement jalouse de son identité jusqu' à nos jours, se révolte également contre l' autorité centralisatrice du comte-duc d' Olivares souhaitant ôter aux Catalans leurs privilèges ainsi que l' usage de leur langue au profit du castillan. La capitale de la Catalogne, Barcelone, rivale de Madrid, et toute la Catalogne seront en état de guerre de 1640 à 1652 profitant de l' affaiblissement de l' Espagne par suite du soulèvement de sa province portugaise. Les seigneurs catalans proclament l' éphémère république de Catalogne après la victoire de Montjuic près de ( actuellement dans ) Barcelone en 1641. Le ministre don Luis Méndez de Haro y Guzmán, ministre favori du roi Philippe IV de 1643 à 1661, parviendra en 1652 à venir à bout du soulèvement catalan, ce sera l' unique réussite de son ministère, cependant la Catalogne a pu maintenir sa lutte contre le royaume castillan d' Espagne en faisant appel à la France qui en profita pour occuper le Roussillon ainsi que la Cerdagne ( deux provinces formant l' actuelle Catalogne française ) qu' elle conservera jusqu' à nos jours ( délimitant dès ce milieu du XVIIème siècle la frontière franco-espagnole orientale maintenue jusqu' à nos jours, partageant la Catalogne entre ses versants espagnol et français ). En 1652 l' Espagne devra reconnaître les institutions gouvernementales propres à la Catalogne, institutions qui seront cependant supprimées en 1715 par le roi Philippe V d' Espagne ( roi de 1700 à 1724 et de 1724 à 1746 ) ( 7 ), fondateur de la branche espagnole de la maison capétienne de Bourbon, car cette province jalouse de sa spécificité appuiera le parti de ses opposants anti-français durant la guerre de Succession d' Espagne ( 1701 - 1714 ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol II p.32 )
( 22 ) En 1648 se produisit également la révolte du royaume sous domination espagnole de Naples ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol II p.32 )
( 23 ) Ainsi tant dans le cadre de la guerre de Trente Ans que dans celui du soulèvement catalan contre Madrid l' Espagne ( dont les possessions entourent la France au nord et au sud ) et la France seront sans cesse en lutte, l' une des principales batailles franco-espagnoles de cette époque étant la victoire française de Rocroi, actuel département des Ardennes ( France ) du 19 mai 1643 ( … ), remportée par Louis II de Bourbon, 4ème prince de Condé, dit " le Grand Condé " ( 24 ) ( 1621 - 1686 ), cousin du roi Louis XIV ( 6 ) [ le " Grand Condé " ( 24 ) deviendra ensuite ennemi du ministre de France cardinal Mazarin et entrera au service de l' Espagne ). La France remportera enfin la bataille des Dunes, entre Dunkerque, actuel département du Nord ( France ) et Nieuport ( actuellement en Belgique ), sur l' Espagne en 1658 et s' engageront les négociations franco-espagnoles devant aboutir en 1659 à la signature du traité des Pyrénées entre le ministre espagnol don Luis Méndez de Haro y Guzmán et le ministre de France Mazarin. Le traité des Pyrénées, signé le 7 novembre 1659 sur l' île des Faisans sur la rivière franco-espagnole de la Bidassoa, l' île des Faisans, condominium franco-espagnol, sera dès la signature du traité des Pyrénées en 1659 dénommée l' île de la Conférence, outre le mariage conclu pour l' année 1660 entre l' archiduchesse-infante Marie Thérèse et le roi Louis XIV ( 6 ) ( union qui permettra l' avènement des Bourbon, actuelle dynastie régnante en Espagne, sur le trône royal d' Espagne en 1700 ( … ) ), tenant compte de la position militaire de force de la France face à l' Espagne décadente, sera favorable aux intérêts français; l' Espagne perdant l' Artois et la Franche-Comté ainsi que plusieurs places fortes dans l' actuelle Belgique ainsi que l' actuel département du Nord de la France et voyant officialiser la souveraineté de la France sur le Roussillon et la Cerdagne ( occupés par la France depuis la guerre indépendantiste catalane de 1640 - 1652 ). Le traité des Pyrénées met fin aux hostilités franco-espagnoles commencées en 1635 et consolide l' hégémonie française en Europe ( en fait le traité des Pyrénées de 1659 marque la fin du " Siècle d' or ", = " Siglo de oro ", espagnol et le début du " Grand siècle " français ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol II p.32 et 33 )
( 24 ) Capétiens divers n° 153
( 25 ) Qu' il avait lui-même inauguré sous l' autel principal, = capilla, ou altar, mayor de la basilique du monastère de l' Escorial le 16 mars 1654 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol II p.34 )
( 26 ) Ainsi que la tradition le voudra désormais avant son inhumation définitive le roi Philippe IV demeurera une décennie dans le pudridero ( purgatoire ) du panthéon royal [ dans la salle du pudridero les corps assèchent grâce à un filet d' eau coulant continuellement afin qu' ils se décomposent plus rapidement avant d' être placés dans les niches du panthéon royal ( le pudridero est identifié, le symbole passant de la technique à la religion, au purgatoire des âmes ]. La traduction exacte du terme " pudridero " est " pourrissoir ". Parallèlement au purgatoire royal existe le purgatoire des infants desservant le panthéon des infants ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol II p.34 )
( 27 ) Elle devra quitter le pouvoir avec son favori et confesseur allemand Juan Everardo Nithard ( 1607 - 1681 ) en 1677 à la suite de la conspiration de son rival politique et successeur don Juan José de Austria ( 1629 - 1679 ), fils naturel de son époux le roi Philippe IV, qui la fera exiler à Tolède puis elle reviendra un temps au pouvoir en 1679 à la disgrâce de don Juan José de Austria. En fait la fin officielle de la régence avait été fixée au 6 novembre 1675, jour du 14ème anniversaire du roi Charles II d' Espagne ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol II p.35 )
( 28 ) Avant d' épouser en 1649 le roi Philippe IV d' Espagne l' archiduchesse Marie Anne fut tout d' abord fiancée au fils de celui-ci l' archiduc-infant Balthazar Charles ( Baltasar Carlos ), 21ème prince des Asturies ( 1629 - 1646 ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol II p.35 )
( 29 ) Ainsi exceptionnellement les deux épouses du roi Philippe IV d' Espagne reposent avec leur mari dans le panthéon royal ( v. note n° 5 ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol II p.35 )
Source ( s ) et Remarque ( s )
Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol II p.19, 20, 21, 22, 23, 29, 30, 31, 32, 33, 34 et 35, et vol III p.27 et 28