Isabelle infante de Portugal
Fiche.type.C.E.D.R.E.Capétiens.divers
Capétiens divers
( 1 ) Isabelle infante de Portugal, née le 4 octobre 1503 à Lisbonne, décédée le 1 mai 1539 au palais des comtes de Fuensalida ( 2 ) à Tolède, inhumée tout d' abord en la crypte de la chapelle royale ( capilla real ) à Grenade auprès des " Rois catholiques " puis sous le chœur de la vieille église, ou église du Prestado, du monastère de San Lorenzo de l' Escorial ( 3 ) puis transférée en 1586 avec les membres défunts de sa famille en un second panthéon situé sous le presbytère de l' autel principal de la basilique du monastère de San Lorenzo de l' Escorial et enfin placée ( 4 ) avec son époux le 16 mars 1654 dans le panthéon royal définitif du monastère de San Lorenzo de l' Escorial, province de Madrid ( 5 ) ( 6 ), fille d' Emmanuel ( = Manuel, = Manoel ) I roi de Portugal et des Algarves en-deçà et au-delà des mers en Afrique, seigneur de Guinée, seigneur de la Conquête, de la Navigation et du Commerce de l' Ethiopie, de l' Arabie, de la Perse et des Indes, dit " le Grand " et le " Fortuné " ( 7 ), et de l' infante Marie de Castille et d' Aragon, épouse 11 mars 1526 à l' alcazar de Séville Charles ( Carlos ) I, Charles V ( = Charles-Quint, = Carlos Quinto ) archiduc d' Autriche, infant de Castille et d' Aragon, prince des Pays-Bas, comte de Flandres, " Duc de Bourgogne " à la mort de son père le 25 septembre 1506, comte palatin de Bourgogne ( = Franche-Comté ), duc de Luxembourg à sa naissance, ( 8 ), 14ème prince des Asturies à l' avènement au trône royal de Castille et de Leon de sa mère ( et de son père ) le 26 novembre 1504 ( 10 ), roi titulaire de Castille et de Leon sous le nom de Charles I conjointement avec sa mère la reine Jeanne I " la Folle " à la mort de son père le 25 septembre 1506 ( 11 ), prince des Pays-Bas le 5 janvier 1515, roi d' Espagne ( ou roi " des Espagnes " ) sous le nom de Charles I ( 12 ) ( 13 ), ( 14 ), en 1521 il ajoute le titre de " roi des Indes et des terres fermes de la mer océane ", roi de Sicile à la mort de son grand-père maternel le roi Ferdinand II d' Aragon roi de Sicile le 25 janvier 1516, roi de Naples sous le nom de Charles IV à la mort de son grand-père maternel le roi Ferdinand II d' Aragon roi de Sicile ( roi Ferdinand III de Naples, dit " le Catholique " ) le 25 janvier 1516, archiduc d' Autriche souverain des états héréditaires d' Autriche à la mort de son grand-père paternel l' empereur des Romains élu Maximilien I le 12 janvier 1519 ( 15 ), duc de Souabe, élu roi des Romains, ou roi de Germanie ( Deutscher König ), ou empereur des Romains élu ( " Erwählter römischer Kaiser " ) ( 16 ) sous le nom de Charles V ( Charles-Quint ) ( 17 ) par la Diète réunie à Francfort-sur-le-Main, ( 18 ), ( 20 ), ( 21 ), duc de Milan de 1519 à 1540 ( 22 ), ( 23 ), ( 25 ), ( 27 ), ( 28 ), ( 29 ), ( 30 ), ( 31 ), né le 24 février 1500 au Prinsenhof à Gand, baptisé le 7 mars 1500 en l' église Saint-Jean à Gand ( 32 ), décédé le 21 septembre 1558 en la chambre de ses appartements, située à côté du chœur de l' église du monastère de San Jeronimo de Yuste, province de Caceres, Estrémadure ( Espagne ), inhumé après embaumement tout d' abord dans un cercueil de plomb en la chambre où il mourut au monastère de San Jerónimo de Yuste puis sous le chœur de la vieille église, ou église du Prestado, du monastère de l' Escorial ( 3 ) puis transféré en 1586 avec les membres défunts de sa famille en un second panthéon situé sous le presbytère de l' autel principal de la basilique du monastère de San Lorenzo de l' Escorial et enfin placé avec son épouse le 16 mars 1654 dans le panthéon royal définitif du monastère de San Lorenzo de l' Escorial, province de Madrid ( 5 ) ( 6 ), fils de l' archiduc Philippe d' Autriche, dit " le Beau " ( = " el Hermoso " ), prince impérial de la maison de Habsbourg, " duc de Bourgogne ", duc de Brabant, de Lothier, de Limbourg et de Luxembourg, comte de Flandres, de Hollande, de Hainaut et de Namur, gouverneur des Pays-Bas, roi ( consort ) Philippe I de Castille et de Leon, et de Jeanne ( Juana ) I, dite " la Folle " ( = " la Loca " ) 13ème princesse des Asturies et princesse de Gérone, reine de Castille et de Leon, reine des Asturies, de Galice, de Cordoue ( = Córdoba ), de Murcie, de Jaen, de Gibraltar, de Grenade, des Iles Canaries, des îles et terres fermes de la mer océane, dame ( = señora ) de Biscaye ( = Vizcaya ) et de Molina, reine d' Aragon, de Sicile, de Naples, de Majorque, de Valence ( Valencia ), de Corse, de Sardaigne, comtesse de Barcelone, d' Urgel, de Besalú, de Roussillon ( = Rosellón ) et de Cerdagne ( = Cerdaña ) et reine de Navarre puis reine d' Espagne ( ou reine " des Espagnes " )
Père
Emmanuel ( = Manuel, = Manoel ) I roi de Portugal et des Algarves en-deçà et au-delà des mers en Afrique, seigneur de Guinée, seigneur de la Conquête, de la Navigation et du Commerce de l' Ethiopie, de l' Arabie, de la Perse et des Indes, dit " le Grand " et le " Fortuné " ( 7 )
Mère
Marie infante de Castille et d' Aragon
Enfant ( s ) légitime ( s )
Enfant ( s ) naturel ( s )
Notes
( 1 ) ( Capétienne - Portugal / L' empire du Brésil, 17ème génération n° 4 - )
( 2 ) Où elle résidait avec son époux depuis 1537, palais édifié au XVème siècle ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.185 )
( 3 ) Avec son époux ( se ) par ordre de leur fils le roi Philippe II d' Espagne à partir du 4 février 1574 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.185 )
( 4 ) Car mère du roi Philippe II d' Espagne ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.185 )
( 5 ) Nécropole de la famille royale d' Espagne ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.185 )
( 6 ) Inauguré ce même 16 mars 1654 également sous l' autel principal ( capilla, ou altar, mayor ) de la basilique du monastère de San Lorenzo de l' Escorial par le roi Philippe IV d' Espagne ( roi de 1621 à 1665 ), arrière-petit-fils de l' empereur-roi et de son épouse ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.185 )
( 7 ) Capétiens divers n° 5
( 8 ) Le futur empereur Charles-Quint des Romains, roi Charles I d' Espagne a pour tuteur, institué par testament de son père l' archiduc Philippe " le Beau " d' Autriche et rendu public à la mort de ce dernier le 25 septembre 1506 alors que le futur roi-empereur n' est âgé que de 6 ans, le roi de France Louis XII " le Père du peuple " ( roi de 1498 à 1515 ) ( 9 ); le roi Louis XII ( 9 ) donne alors au futur empereur-roi, durant sa minorité, comme gouverneur Guillaume II de Croy, seigneur de Chièvres ( 1458 - 1521 ), duc de Soria et de Archi ( en Espagne ) ( … ) et marquis d' Aerschot ( dans les Pays-Bas bourguignons ) ( … ). Le futur empereur-roi est donc par éducation un prince bourguignon ( c' est-à-dire du sud des Pays-Bas bourguignons, futurs Pays-Bas espagnols, à peu près l' actuelle Belgique ) ayant comme langue maternelle le français ( il ne parlera jamais correctement la langue allemande et aura du mal à s' accoutumer à l' Espagne, pays dans lequel, bien qu' héritier légitime des trônes royaux de Castille et de Leon et d' Aragon, il aura également de la difficulté à se faire accepter car jugé étranger ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.175 et 176 )
( 9 ) Capétiens divers n° 119
( 10 ) Proclamé 14ème prince des Asturies en 1506 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.176 )
( 11 ) Cependant la reine Jeanne I " la Folle " étant de plus en plus mentalement malade, surtout à partir de la mort de son époux, et le roi Charles I de Castille et de Leon étant trop jeune pour régner en cette année 1506, âgé de six ans, c' est le roi Ferdinand II d' Aragon, roi ( consort ) Ferdinand V de Castille et de Leon, dit " le Catholique " ( 1452 - 1516 ), son grand-père maternel, qui exercera la régence des royaumes de Castille et de Leon, outre son pouvoir royal héréditaire en Aragon, jusqu' à sa mort survenue le 25 janvier 1516 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.176 )
( 12 ) Officiellement conjointement avec sa mère la reine Jeanne I " la Folle " héréditairement propriétaire des couronnes de Castille et de Leon à la mort de sa mère le 26 novembre 1504 et d' Aragon à la mort de son père le 25 janvier 1516; en fait l' état de santé mentale déficient de la reine Jeanne I l' empêche d' exercer le moindre pouvoir, elle vivra récluse en la forteresse de Tordesillas, province de Valladolid de 1509 à sa mort en 1555, conservera certes le titre officiel de reine ( étant stipulé que si elle recouvrait la santé elle pourrait toujours récupérer ses souverainetés dont elle était de droit propriétaire ) mais le roi Charles I d' Espagne règnera en seul maître sur les immenses territoires métropolitains et coloniaux de la couronne royale d' Espagne après avoir réuni sur sa tête les couronnes royales de Castille et de Leon, d' Aragon et de Navarre et avoir ainsi achevé l' unification du royaume catholique d' Espagne en devenant le premier roi unique d' Espagne, ou des Espagnes ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.176 )
( 13 ) Peu après le décès survenu le 25 janvier 1516 de son grand-père maternel le roi d' Aragon Ferdinand II ( roi titulaire consort Ferdinand V de Castille et de Leon ) faisant du roi Charles I le roi légitime héréditaire de la couronne royale d' Aragon, le 23 mars 1516 par proclamation en l' église Sainte-Gudule à Bruxelles où le souverain se trouve encore ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.176 )
( 14 ) Intronisé roi d' Espagne ( roi des Espagnes ) devant les Cortès réunies le 7 février 1518 à Valladolid ( … ). Ainsi, arrivé en Espagne en 1517, le roi Charles I est un prince flamand entouré d' une cour flamande et de conseillers flamands ce qui aussitôt déclenche le mécontentement de la noblesse des royaumes de Castille et d' Aragon ainsi que des villes du nouveau royaume d' Espagne ( … ). Le nouveau monarque étranger, roi Charles I d' Espagne, est donc mal accepté en Espagne, dont il est pourtant l' héritier légitime de la nouvelle couronne unifiée sur sa tête, et le mécontentement se transforme dès 1519 en insurrection, le roi Charles I d' Espagne crée dès 1520 la grandesse d' Espagne ( alors divisée en trois classes ) afin de flatter du titre de " cousins du roi " les vingt-cinq plus anciennes familles nobles des royaumes de Castille et de Leon, d' Aragon et de Navarre ( espagnole ) face à son tout puissant entourage noble flamand. Cependant la révolte gronde, tandis que le souverain part en Allemagne se faire couronner roi des Romains en 1520, principalement en Castille où se sont formés des régiments de " comuneros " contre le nouveau pouvoir royal jugé trop flamand, et donc insupportablement étrangers; les " comuneros " tentent de se servir en vain de la reine Jeanne I " la Folle " récluse au palais-forteresse de Tordesillas, province de Valladolid, toujours propriétaire titulaire des couronnes royales de Castille et de Leon, d' Aragon et de Navarre mais seront vaincus à Villalar, ( … ), à 21 kilomètres de Tordesillas par les troupes royales le 23 avril 1521 ( … ). Parallèlement au mouvement castillan des " comuneros ", le roi Charles I d' Espagne devra mâter en 1523 le mouvement populaire valencien et majorquin connu sous le nom de " Germanías " durement réprimé par Germaine ( = Germana en langue castillane ) de Foix, seconde épouse du défunt roi Ferdinand II ( V ) " le Catholique ", grand-père maternel du roi Charles I d' Espagne, nommée lieutenant-général ( vice-reine ) du royaume de Valence ( Valencia ) en 1523 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.176 et 177 )
( 15 ) Bien que reconnu archiduc souverain d' Autriche, l' archiduc Charles partage ses états héréditaires d' Autriche avec son frère cadet l' archiduc Ferdinand, futur empereur des Romains Ferdinand I, dès 1521, ( … ). En cette année 1519 sont donc unies les diverses souverainetés héréditaires dont hérite le roi Charles I d' Espagne [ états héréditaires d' Autriche, Espagne ( ou Espagnes ) et Pays-Bas ] ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.177 )
( 16 ) Selon l' usage établi en 1508 par son grand-père paternel l' empereur Maximilien I ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.177 )
( 17 ) Peu après la mort de son grand-père paternel l' empereur des Romains élu Maximilien I survenue le 12 janvier 1519 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.177 et 178 )
( 18 ) Lors de l' élection impériale germanique de 1519 se présentent trois rivaux : le roi Henri VIII d' Angleterre ( roi de 1509 à 1547 ), le roi de France François I ( roi de 1515 à 1547 ) ( 19 ) et le roi d' Espagne Charles I, archiduc souverain d' Autriche de la maison de Habsbourg, petit-fils et héritier de l' empereur défunt Maximilien I; les deux premiers candidats se présentent surtout pour éviter que l' ensemble des territoires du monarque Habsbourg ( Autriche, Pays-Bas, Espagne et partiellement Italie ) ne devienne trop puissant en Europe si s' y ajoute l' Allemagne. Bien que très puissant territorialement, le candidat Habsbourg est le plus pauvre des prétendants en lice au trône impérial et il ne devra son élection impériale ( l' élection impériale étant dès cette époque corrompue par l' argent et presque complètement vidée de son symbole spirituel ) qu' à l' apport financier du comte palatin Jacob II Fugger, dit " le Riche " ( 1459 - 1525 ), banquier de l' empereur Maximilien I, ( … ), qui avancera 300.000 florins au roi Charles I d' Espagne, archiduc souverain d' Autriche sur les 800.000 florins que lui coûtera son élévation impériale. Déçu de n' être pas élu empereur, le roi de France François I ( 19 ) prendra aussitôt après son échec électoral le traitement de " Majesté ", jusqu' en 1519 uniquement réservé en Europe à l' empereur des Romains héritier spirituel de l' empire de Charlemagne, que conserveront après lui les rois de France puis peu après le roi d' Angleterre Henri VIII prendra lui aussi le traitement de " Majesté " ( … ). Le choix du petit-fils de l' empereur Maximilien I est fait par les électeurs car dès ce début du XVIème siècle le Saint Empire romain germanique n' est plus une souveraineté universelle ( donc internationale ) mais une monarchie germanique nationale et l' hypothèse de l' élection impériale du roi de France ( 19 ) ou du roi d' Angleterre comme empereur des Romains choque le nationalisme germanique ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.178 )
( 19 ) Capétiens divers n° 124
( 20 ) Couronné roi des Romains le 23 octobre 1520 à Aix-la-Chapelle par l' archevêque électeur de Cologne ( le souverain avait pris en fait dès son élection en 1519 le titre de son grand-père l' empereur Maximilien I : " empereur des Romains élu " ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.178 )
( 21 ) Couronné empereur des Romains ( Römischer Kaiser ) par le pape Clément VII, cardinal Jules de Médicis ( pape de 1523 à 1534 ) le 24 février 1530 en la cathédrale de Bologne ( basilique San Petronio ), il devient selon la coutume spirituellement empereur des Romains durant le sacre bien que le nouvel usage institué par son grand-père l' empereur Maximilien I en 1508 permet au roi des Romains élu de se proclamer lui-même empereur à son avènement sans que le couronnement par le souverain pontife soit la condition obligatoire de l' élévation à la dignité impériale ( l' empereur Charles-Quint s' était d' ailleurs proclamé empereur des Romains élu dès son avènement électif et effectif en 1519 ). Le couronnement du 24 février 1530 est le dernier couronnement d' un empereur en Italie par un souverain pontife. Aucun souverain du Saint Empire romain germanique ne sera plus de 1530 à la dissolution de l' empire en 1806 couronné en Italie par un pape, tous les successeurs impériaux de l' empereur Charles-Quint seront automatiquement " empereurs des Romains élus " ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.178 )
( 22 ) Le duc-roi est couronné roi de Lombardie, héritage du royaume impérial, du Saint Empire romain, d' Italie, du nord, ou Italie d' Empire, provenant du partage de l' empire de Charlemagne, par le pape Clément VII, cardinal Jules de Médicis ( pape de 1523 à 1534 ), le 22 février 1530 en la basilique San Petronio à Bologne soit deux jours avant son couronnement comme empereur des Romains ). Le 11 octobre 1540, l' empereur Charles-Quint, roi Charles I d' Espagne offrira son duché de Milan à son fils le futur roi Philippe II d' Espagne ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.178 )
( 23 ) L' immense empire hispano-américano-germanique de l' empereur-roi Charles-Quint ( … ), fruit des brillantes alliances contractées depuis un siècle environ par ses ascendants, encercle en ce XVIème siècle le royaume de France au nord ( Pays-Bas ou Flandres ), à l' Est ( Allemagne et Autriche ) et au sud ( Espagne et une partie de l' Italie ). Inévitablement le roi de France François I ( 19 ) ( … ) voyant son royaume étouffer sous la menace de n' être plus réduit qu' à un protectorat impérial contrôlé par les Habsbourg doit lutter constamment en Europe à partir de 1521, avec alternances de paix [ paix de 1529 à 1536 à la suite du traité de Cambrai, ou Paix des Dames, signé le 3 août 1529 par Louise de Savoie ( 1476 - 1531 ), mère du roi de France ( 19 ), et l' archiduchesse Marguerite d' Autriche ( 1480 - 1530 ), tante de l' empereur ], contre son rival impérial [ après la défaite française de Pavie, rivalité entre les deux monarques au sujet du duché de Milan, du 24 février 1525, le roi de France François I ( 19 ) est gardé prisonnier de l' empereur-roi de 1525 à 1526 à Madrid, date de la signature du traité de Madrid entre les deux adversaires le 14 janvier 1526 ]. Par le traité de Madrid du 14 janvier 1526 rendant sa liberté au roi de France François I ( 19 ) mais l' échangeant contre ses enfants devenus otages du roi-empereur, le roi de France ( 19 ) renonçait à l' Italie ( Naples et Milanais ), renonciation qu' il devra confirmer par la signature le 18 septembre 1544 du traité de Crépy-en-Laonnois, actuel département de l' Aisne ( France ) signé entre le roi de France François I ( 19 ) et l' empereur-roi; par le traité de Crépy-en-Laonnois la France renonçait à la Flandre, à l' Artois, au Milanais, à Naples et à l' Aragon tandis que l' empereur-roi renonçait à son héritage familial du duché de Bourgogne ( Bourgogne ducale ) devenu français sous le roi Louis XI de France ( roi de 1461 à 1483 ) ( 24 ) et au Charolais ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.181 )
( 24 ) Capétiens divers n° 110
( 25 ) A la mort du roi de France François I ( 19 ) en 1547, les luttes de l' empereur-roi se poursuivront contre le fils du roi François I ( 19 ) : le roi Henri II ( roi de France de 1547 à 1559 ) ( 26 ), lequel luttera tout d' abord contre l' empereur-roi puis contre le fils de celui-ci, le roi Philippe II d' Espagne ( roi de 1556 à 1598 ). Cette rivalité marque profondément la première moitié du XVIème siècle et donc le début de la Renaissance en Europe. Pendant ce temps ( … ), le roi Henri VIII d' Angleterre ( … ), géographiquement moins vulnérable face à la puissance des Habsbourg et ayant su affermir un pouvoir stable dans son royaume meurtri par la guerre civile durant la seconde moitié du XVème siècle, tire profit de la querelle opposant Habsbourg et Valois en jouant une politique d' alliances sporadiques alternées entre les deux antagonistes ( … ) pour l' unique bien de son royaume d' outre-mer. Toutefois l' ingouvernabilité de l' immense empire de l' empereur Charles-Quint et les abdications consécutives de l' empereur-roi en 1555 / 1556 faisant éclater " l' empire où le soleil ne se couche jamais " permettra à la France de sortir lentement ( en raison de l' alliance entre les branches espagnole et autrichienne de la maison de Habsbourg ) de sa situation géographique fragile tout en demeurant marquée profondément pour des siècles par un sentiment de rancœur vis-à-vis des Habsbourg tant espagnols qu' autrichiens ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.181 )
( 26 ) Capétiens divers n° 136
( 27 ) L' empereur Charles-Quint est avant tout un prince bourguignon ( des Pays-Bas bourguignons ) à l' influence certes peu à peu espagnole mais considéré comme étranger tant en Allemagne qu' en Espagne, le français est sa langue maternelle ( dès 1531 il laissera pour cette raison le gouvernement de ses états germaniques à son frère cadet l' archiduc Ferdinand d' Autriche, futur empereur des Romains Ferdinand I en 1556, élu roi des Romains à la demande de l' empereur Charles-Quint le 5 janvier 1531, de culture et d' éducation personnelles plus germaniques que lui, permettant à sa descendance de nationalité et de culture espagnole de lui succéder en Espagne et aux Pays-Bas espagnols formant la branche aînée espagnole de la maison de Habsbourg différenciée de la branche cadette, jusqu' en 1700, autrichienne, issue de l' empereur Ferdinand I, de cette maison ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.182 )
( 28 ) En ce qui concerne les états héréditaires de la maison de Habsbourg, ils furent partagés, peu après la mort de leur grand-père paternel l' empereur Maximilien I survenue en 1519, en 1521 entre les deux frères ( … ) : l' aîné Charles reçut l' Autriche occidentale, le Tyrol, Göritz, le Frioule et Trieste et le cadet Ferdinand reçut l' Autriche orientale ( y compris Vienne ), la Styrie, la Carinthie et la Carniole puis l' archiduc Ferdinand héritera à son avènement au trône impérial des Romains ( … ), de son frère aîné l' empereur Charles-Quint à l' abdication de celui-ci en 1556, tous les états héréditaires de la maison de Habsbourg ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.182 )
( 29 ) Le roi-empereur Charles I-V ( Quint ) abdique ses possessions bourguignonnes aux Pays-Bas ( Pays-Bas bourguignons allant devenir Pays-Bas espagnols, correspondants alors à peu près aux actuels royaumes des Pays-Bas, royaume de Belgique et grand-duché de Luxembourg ) et en Franche-Comté ( Bourgogne comtale ) ainsi que la maîtrise de l' ordre bourguignon de la Toison d' or ( à laquelle il avait déjà renoncé le 22 octobre 1555 ) le 25 octobre 1555 devant les Etats-généraux au palais du Coudenberg à Bruxelles puis ses possessions espagnoles ainsi que la Sicile et les Nouvelles-Indes occidentales espagnoles le 15 janvier 1556 à Bruxelles; les Pays-Bas ainsi que la couronne d' Espagne ( " des Espagnes et des Indes " ), comprenant ses immenses colonies américaines, et la Sicile revenant au fils de l' empereur-roi en la personne du nouveau roi Philippe II d' Espagne ( " roi des Espagnes et des Indes " ) ( roi de 1556 à 1598 ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.182 )
( 30 ) L' empereur-roi abdique la couronne impériale ainsi que les états héréditaires d' Autriche lui appartenant le 27 août 1556 au Prinsenhof à Gand en faveur de son frère cadet le nouvel empereur ( … ) Ferdinand I après que son fils l' archiduc Philippe d' Autriche, roi Philippe II d' Espagne, ait renoncé à ses droits éventuels électoraux à la couronne impériale en 1553 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.182 )
( 31 ) Après ses abdications, l' empereur-roi ( … ) se retire au monastère des Hiéronymites ( ou de San Jerónimo ) de Yuste ( fondé en 1409 et restauré à son intention ), à 13 kilomètres au sud-ouest de Jarandilla de la Vera, province de Cáceres, Estrémadure ( Espagne ) à partir du 5 février 1557 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.184 )
( 32 ) Filleul de sa tante paternelle et future tutrice l' archiduchesse Marguerite d' Autriche, princesse impériale ( 1480 - 1530 ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.175 )
Source ( s ) et Remarque ( s )
Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Espagne, vol I p.162, 163, 164, 165, 166, 175, 176, 177, 178, 179, 180, 181, 182, 183, 184, 185, 186, 191 et 195, vol II p.81 et 112, et vol III p.26, 27 et 28