Marie princesse de Bourgogne



Fiche.type.C.E.D.R.E.Capétiens.divers



Capétiens divers

Marie princesse de Bourgogne de la maison capétienne de Valois, née en septembre 1386 à Dijon, décédée en couches le 8 octobre 1422 en son château de Thonon-les-Bains, actuel département de Haute-Savoie ( France ), inhumée tout d' abord en la " chapelle d' amor " au château-monastère de Ripaille puis transférée le 9 février 1423 en l' église de l' abbaye cistercienne de Hautecombe ( ensevelie sans tombeau ), ( 1 ), fille du prince Philippe de France " le Hardi " de la maison capétienne de Valois, duc de Bourgogne ( 2 ), et de Marguerite II comtesse de Flandres et d' Artois, comtesse palatine de Bourgogne, duchesse de Brabant et de Limbourg, marquise d' Anvers, dame de Malines, épouse par procuration le 30 octobre 1393 à Chalon-sur-Saône et en personne en mai 1401 à Arras, actuel département du Pas-de-Calais ( France ) Amédée VIII " le Duc-pape ", " le Pacifique " et " le Salomon du XVème siècle " comte de Savoie à la mort de son père le 1 novembre 1391 [ tout d' abord sous la régence de sa grand-mère paternelle Bonne de Bourbon, comtesse douairière de Savoie ( 3 ) de 1391 à 1397 ( 4 ) ], 1419 seigneur de Piémont ( rattachement définitif du Piémont à la Savoie en 1429 ) ( 5 ), prince titulaire d' Achaïe et de Morée ( 6 ) ( 7 ), comte de Genevois de 1401 ( 8 ) à 1422 / 1424 ( 9 ), seigneur d' Orne, d' Echallens, de Montagny et de Bottens en 1414, titré duc de Savoie par investiture impériale du roi des Romains Sigismond I de la maison de Luxembourg ( souverain du Saint Empire romain de 1410 à 1437, empereur en 1433 ) le 19 février 1416 ( 10 ), élu ( anti- ) pape sous le nom de Félix V le 5 novembre 1439 jusqu' au 7 avril 1449 ( date de son abdication à Lausanne ) ( 11 ) ( 12 ), renonce à son titre et à ses fonctions de duc de Savoie le 16 octobre 1434 pour prendre le titre honorifique de " comte de Genevois " ( 13 ), ( 14 ), né le 4 septembre 1383 à Chambéry, décédé le 7 janvier 1451 à Genève, inhumé tout d' abord au château-monastère de Ripaille, = Ripaglia en langue italienne ( 15 ), fils d' Amédée VII " le Comte rouge " de Savoie, comte de Bresse, comte de Savoie, comte de Vintimille et seigneur de Nice, et de Bonne de Berry de la maison capétienne de Valois dite " Madame la Jeune " ( 5 )

Père

Philippe " le Hardi " prince de France, duc de Bourgogne ( 2 )

Mère

Marguerite II comtesse de Flandres et d' Artois, comtesse palatine de Bourgogne, duchesse de Brabant et de Limbourg, marquise d' Anvers, dame de Malines

Enfant ( s ) légitime ( s )



Enfant ( s ) naturel ( s )



Notes

( 1 ) Le comte-duc Amédée VIII de Savoie fut très impressionné, et tenta de copier dans ses états, le raffinement de la cour ducale de Bourgogne d' où était originaire son épouse, ainsi l' union du comte, futur duc, Amédée VIII de Savoie avec la princesse Marie de Bourgogne fut à l' origine d' une transformation profonde de la vie de la dynastie et de l' état savoisien, d' une fusion entre la civilisation italienne et de la civilisation franco-bourguignonne ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Italie, vol I p.57 )

( 2 ) Capétiens divers n° 50

( 3 ) Capétiens divers n° 40

( 4 ) Conformément aux termes du testament du comte Amédée VII de Savoie; toutefois dès l' avènement du comte Amédée VIII s' affrontent les clans de sa mère Bonne de Berry ( 5 ) et de sa grand-mère Bonne de Bourbon ( 3 ), il faudra attendre le traité de réconciliation familiale signé à Chambéry le 8 mai 1393 pour que se normalise la situation, Bonne de Bourbon, " Madame la Grande " ( 3 ), étant confirmée régente mais sous le contrôle des représentants de Bonne de Berry ( 5 ), mère du nouveau comte Amédée VIII de Savoie, la régence de Bonne de Bourbon ( 3 ) prendra cependant fin dès octobre 1393, date de l' émancipation à l' âge de dix ans du comte, futur duc, Amédée VIII ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Italie, vol I p.54 )

( 5 ) Capétiens divers n° 16

( 6 ) Le comte Amédée VIII de Savoie réunit les états familiaux de Savoie, à la mort sans descendance légitime de son cousin et beau-frère Louis de Savoie-Piémont, comte de Piémont, prince titulaire d' Achaïe ( 1364 / 1366 - 1418 ) le 6 décembre 1418 ( ainsi la mort de Louis de Savoie-Piémont, comte de Piémont, prince titulaire d' Achaïe met définitivement fin à la division des états de Savoie datant du comte Thomas I de Savoie, comte de 1189 à 1233 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Italie, vol I p.54 )

( 7 ) Il dominera en outre le Montferrat ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Italie, vol I p.54 )

( 8 ) Date à laquelle le souverain de Savoie acquiert le comté de Genevois, sans Genève mais ayant pour capitale Annecy, après l' extinction de la maison des comtes de Genevois éteinte en 1394 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Italie, vol I p.54 )

( 9 ) Epoque à laquelle il lègue le comté de Genevois à son fils Philippe ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Italie, vol I p.54 )

( 10 ) Titre de duc de Savoie confirmé le 19 février 1417 ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Italie, vol I p.55 )

( 11 ) Le 5 novembre 1439, une délégation du concile schismatique de Bâle propose la tiare pontificale au " duc-ermite "Amédée VIII tandis que vient d' être déposé le pape Eugène IV ( pape de 1431 à 1447 ) en juin 1439 par ce même concile de Bâle ( … ). Le " duc-ermite " Amédée VIII de Savoie, bien que n' ayant encore prononcé aucun vœu, accepte l' élévation pontificale et est proclamé pape, en réalité anti-pape, sous le nom de Félix V puis couronné pape le 24 juillet 1440 à Bâle après avoir reçu les ordres sacrés supérieurs le 24 juin 1440 ( il est uniquement reconnu souverain pontife dans ses états ainsi que dans une partie de l' Allemagne, le reste de l' Europe reconnaissant le pape Eugène IV ); cette élévation au rang d' ( anti- ) pape, en cette période d' après Grand Schisme, le Grand Schisme dura de 1378 à 1417, provoque dix années de luttes au terme desquelles le " pape " Félix V renonce à sa tiare pontificale en 1449 en faisant sa soumission au pape Nicolas V ( pape de 1447 à 1455 ) le 7 avril 1449 pour retourner au château-monastère de Ripaille reprendre l' habit et le capuchon de moine qu' il ne quittera désormais plus jusqu' à sa mort ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Italie, vol I p.56 )

( 12 ) Après avoir fait sa soumission au pape légitime Nicolas V le 7 avril 1449, l' " anti-pape Félix V " est nommé par le souverain pontife cardinal au titre de Sainte-Sabine ( titre lui donnant le second rang dans la hiérarchie de l' Eglise ), vicaire du Saint-Siège et légat en Savoie le 16 juin 1449. Félix V est le dernier anti-pape de l' histoire ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Italie, vol I p.56 )

( 13 ) Le duc Amédée VIII de Savoie renoncera définitivement à la dignité ducale de Savoie, devenu ( anti- ) pape Félix V, le 6 janvier 1440 au château de Thonon-les-Bains en faveur de son fils aîné le nouveau duc Louis ( Ludovic ) I de Savoie et lèguera le même jour le comté de Genevois et la baronnie de Faucigny à son fils cadet Philippe ( 1417 - 1444 ) ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Italie, vol I p.55 )

( 14 ) Dans sa retraite ( au château-monastère de Ripaille ) le duc Amédée VIII de Savoie se fait accompagner de six gentilshommes pour lesquels il crée dès le 16 octobre 1434 l' ordre de Saint-Maurice ( les comtes de Savoie vénéraient Saint-Maurice depuis le XIIIème siècle ) dont le siège sera tout naturellement d' abord au château de Ripaille [ à son abdication en 1434 le duc Amédée VIII a pour successeur comme duc-régent son fils Louis ( Ludovic ), futur duc Louis ( Ludovic ) I de Savoie, lequel gouverne les états de son père avec le titre de prince de Piémont, le duc Amédée VIII se réservant toutefois les affaires les plus importantes du duché ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Italie, vol I p.56 )

( 15 ) Et non en l' église de l' abbaye cistercienne de Hautecombe où pourtant il souhaitait reposer auprès de ses aïeux. La tombe du duc Amédée VIII de Savoie, ( … ), fut détruite par les hérétiques bernois en 1536 ( lorsque ceux-ci occupèrent le château-monastère de Ripaille ) et les restes du duc-pape, sauvés du pillage, furent transportés en 1576 en la cathédrale Saint-Jean-Baptiste ( San Giovanni Battista ) de Turin et déposés en la chapelle royale du Saint-Suaire ou chapelle royale della Santissima Sindone ou del Santissimo Sudario de cette cathédrale ( Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Italie, vol I p.56 )

Source ( s ) et Remarque ( s )

Les Manuscrits du C.E.D.R.E : Le royaume d' Italie, vol I p.52, 53, 54, 55, 56, 57, 58 et 110


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